Titre | Les crises financières comme conflit de temporalités | |
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Auteur | Robert Boyer | |
Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
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Numéro | no 117, janvier-mars 2013 Spécial : Historicités du 20e siècle | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 69-88 | |
Résumé |
L'hypothèse traditionnelle des économistes concernant l'unicité du temps économique s'avère fort préjudiciable à l'intelligibilité des crises financières et économiques. A contrario, la prise en compte de l'hétérogénéité des temporalités qui se totalisent dans la sphère économique éclaire la grande variété des crises qui scandent l'évolution des sociétés modernes. Tant les grandes que les petites crises s'interprètent alors comme l'expression d'un conflit entre le temps de la finance et celui de l'économie, entre le temps économique et celui de la démographie ou encore celui de la découverte et de l'exploitation des matières premières, pour ne pas mentionner le temps de l'écologie. Les crises financières font aussi l'objet de phénomènes de mémoire, d'apprentissage, puis d'oubli, ce qui peut expliquer leur récurrence et introduire une autre dimension de la temporalité. Enfin, les grandes crises, telles que celles de 1929 et la crise actuelle, sont aussi des marqueurs dans la périodisation de l'histoire longue des capitalismes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Financial Crises as Conflicts of Temporalities.
The traditional assumption of economists concerning the uniqueness of economic time is extremely prejudicial to the intelligibility of financial and economic crises. By contrast, taking into account the heterogeneity of temporalities that merge in the economic sphere illuminates the variety of crises that shape the evolution of modern societies. Both great and minor crises can then be interpreted as the expression of a conflict between at least two temporalities: that of finance versus that of the economy, between economic time and demography or that of the discovery and the exploitation of raw materials, not to mention the time of ecology. Financial crises also exhibit phenomena of memory, learning and forgetting, which may explain their recurrence and introduce another dimension of temporality. Lastly, great crises such as that of 1929 and the current crisis are also bifurcations, thus markers in the periodization of the long history of capitalism. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VIN_117_0069 |