Titre | Propriété immobilière et autochtonie : Les trajectoires immobilières, sociales et politiques d'un maçon breton et de ses descendant-e-s | |
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Auteur | Sibylle Gollac | |
Revue | Politix | |
Numéro | vol. 26, no 101, 2013 Propriété et classes populaires | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Propriété et classes populaires |
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Page | 133-159 | |
Résumé |
Cet article mobilise la notion de capital d'autochtonie pour comprendre l'importance du patrimoine immobilier dans les stratégies collectives de reproduction sociale des descendants d'un maçon breton : la propriété immobilière acquise par autoconstruction, mise au service de l'entretien du capital social, constitue ici un dispositif privilégié de production de l'autochtonie et devient la pierre de touche d'une stratégie familiale de perpétuation du statut de la lignée dans l'espace local. En combinant cette monographie à l'analyse de données statistiques, on situe socialement la façon dont propriété immobilière et autochtonie s'articulent chez les Le Vennec : ancrage résidentiel et recours à l'autoconstruction sont liés à des types de ressources et de contraintes socialement situées, à la fois typiques des classes populaires et associées à des trajectoires sociales spécifiques. Mais il s'agit aussi d'interroger ce que les processus d'accumulation du capital d'autochtonie, parce qu'ils reposent aussi sur l'accumulation de biens immobiliers, font aux relations de parenté et en particulier aux rapports sociaux de sexe qui se jouent dans la famille : toutes et tous ne sont pas propriétaires, ne restent pas à proximité et ne tirent pas les mêmes profits, en particulier professionnels et politiques, du capital d'autochtonie familial. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
House ownership and autochtony This article uses the Bozon and Chamboredon's notion of “capital of autochtony” to understand the importance of house ownership in the collective strategies of social reproduction of the kinship group of a Breton mason: autoconstructed real estate serves the maintenance of a social capital and constitutes a privileged device of production of autochtony. It becomes the touchstone of a family strategy of perpetuation of the status of the descent group in the local space. By combining this monograph and the analysis of statistical data, we show that the way the Le Vennec articulate real estate property and autochtony is socially situated: residential rooting and autoconstruction are bound to typical popular types of resources and constraints and, at the same time, associated with specific social trajectories. This paper also analyses how the processes of accumulation of capital of autochtony, because they also base on the accumulation of real estate, weigh on family relationships and in particular on the social relations between the sexes as they take place in the family: husbands and wives, sisters and brothers, sons and daughters are not all real estate owners, do not stay all nearby and do not pull equivalent profits, in particular professional and political, from the family's capital of autochtony. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_101_0133 |