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Titre Sur la politisation des classes populaires périurbaines : Trajectoires de promotion, recompositions des appartenances sociales et distance(s) vis-à-vis de la gauche
Auteur Violaine Girard
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol. 26, no 101, 2013 Propriété et classes populaires
Rubrique / Thématique
Dossier : Propriété et classes populaires
Page 183-215
Résumé Une part importante des ménages d'ouvriers et d'employés résident aujourd'hui dans les territoires périurbains. Souvent décrits comme y subissant une relégation socio-spatiale, ces ménages se seraient convertis en nombre au vote Front national. À partir d'une enquête ethnographique, cet article montre que ces ménages appartiennent au contraire aux fractions stables ou en ascension des classes populaires et sont porteurs d'aspirations à la promotion sociale, par l'accès à la propriété ou la valorisation de qualifications techniques. Leurs attitudes politiques apparaissent alors façonnées par leurs dispositions sociales : ces périurbains issus des classes populaires, confrontés aux réorganisations de l'emploi industriel, sont portés à valoriser des formes de stabilisation économique plutôt qu'un modèle de réussite par les ressources culturelles. Autant de facteurs qui concourent, par-delà la diversité de leurs pratiques électorales, à la distanciation de nombre d'entre eux vis-à-vis d'une offre politique de gauche.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais On the Politicization of the periurban Working Classes
A growing part of industrial workers or employees are living nowadays in French periurban areas. These popular households are generally describes as victims of a social or spatial “relegation”. They are also supposed to be largely right-leaning, and often converted to supporters of the FN (National Front, the main far-right party in France). Based on an ethnographic investigation conducted in a periurban industrial area, this article aims at discussing these patterns. The popular inhabitants belong to the stable fractions of the working classes and express aspirations for social advancement: most of them own their homes. Some of them, who had professional qualifications, manage to achieve relatively steady positions, and even supervisory roles or technician jobs. Their voting practices are indeed linked with their social dispositions: faced with massive reorganizations of forms of employment on offer, these working classes voters seem disposed to valuing forms of economic stabilization rather than access to distinctive cultural or educational resources. What become apparent from this case-study is the long-term effects of work reorganization policies: these evolutions drift industrial workers away from left-wing parties.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_101_0183