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Titre « Je suis plus prudent que de Gaulle. » François Mitterrand et la diplomatie américaine, 1972-1981
Auteur Frédéric Heurtebize
Mir@bel Revue Relations internationales
Numéro no 154, juillet-août 2013 Nouvelles recherches
Page 77-90
Résumé Sans chercher l'imprimatur des dirigeants américains, François Mitterrand tenta de dédramatiser les conséquences d'une participation de ministres communistes au sein d'un éventuel gouvernement d'Union de la gauche. À Paris, il bénéficia d'une ambassade américaine globalement progressiste prompte à voir en lui l'artisan du déclin du PCF. À Washington, en revanche, l'arrivée possible des communistes au pouvoir dans un pays d'Europe de l'Ouest était source d'inquiétude. Pour atténuer l'hostilité de l'exécutif américain, notamment sous Nixon et Ford, Mitterrand se contenta d'initiatives individuelles spontanées de dirigeants socialistes qui, lors de séjours aux États-Unis, s'efforcèrent de minimiser le pouvoir de nuisance du PC. Sous Carter, les socialistes entretinrent des relations chaleureuses avec certaines figures clés de l'administration. Si leur action n'eut pas d'effets immédiats, ils s'avérèrent fructueux in fine.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais « I am more cautious than de Gaulle. » François Mitterrand and the American diplomacy, 1972-1981While Mitterrand did not seek Washington's imprimatur per se, he tried to convince American diplomats that Communist participation in the French government would not endanger Western security interests. This article argues that this proved relatively easy in Paris where the US embassy was mostly staffed by liberal Foreign Service officers who saw Mitterrand as the CP's grave digger. In Washington, however, the executive was most concerned about Communist participation in a West European government and was thus hostile towards Mitterrand's Union of the Left. In order to allay those fears, Mitterrand relied on individual initiatives by fellow Socialists traveling to the US who, without instructions from him, attempted to convince their American contacts of the CP's harmlessness. Under President Carter, the Socialists could count on pro-Socialist Party administration officials. Though such contacts had few short-term consequences, they eventually « paid off. »
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_154_0077