Titre | De la révolution à la mondialisation : Changement de paradigme en Amérique latine | |
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Auteur | Yvon Le Bot | |
Revue | Socio | |
Numéro | n° 2, novembre 2013 Révolutions, contestations, indignations | |
Rubrique / Thématique | LE DOSSIER |
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Page | 39 | |
Résumé |
De grandes mobilisations récentes (2011, avant et après) à travers le monde illustrent de manière éclatante un changement profond dans les formes et les contenus des actions collectives : le passage d'acteurs « classiques » (États, nations, partis, syndicats, luttes armées et autres mouvements dirigés et encadrés par des hommes) à des acteurs plus horizontaux et moins structurés, qui recourent massivement aux réseaux sociaux, qui combinent l'occupation de territoires et de lieux symboliques avec la création d'espaces virtuels et globaux, dans lesquels les femmes jouent un rôle essentiel et qui font une large place à l'éthique. Les analyses proposées de l'Amérique latine – notamment celles des nouveaux régimes nationaux-populaires parfois qualifiés de « révolutions du XXIe siècle » – l'enferment souvent encore dans la première de ces figures. Pourtant, durant les dernières décennies, la région a vu refluer les luttes armées et les ruptures révolutionnaires, les dictatures et les États autoritaires, en même temps qu'elle se projetait dans des flux globalisés. L'Amérique latine a souvent été pionnière dans l'émergence des mouvements en réseaux de l'ère de l'information et de la communication : le zapatisme et les autres mouvements indiens, Porto Alegre et le mouvement alterglobal, les mobilisations massives de migrants latinos aux États-Unis (2006). Les récentes manifestations au Brésil, qui font écho à celles qui ont eu lieu en Turquie, en Espagne, aux États-Unis et ailleurs, confirment ce changement de paradigme en Amérique latine. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The large-scale recent mobilizations throughout the world (2011 and after) are a striking illustration of a profound change in the forms and content of collective actions. There is a move from the ‘classical' actors (States, nations, parties, trade unions, armed struggles and other movements directed and controlled by men) to more horizontal and less structured actors who resort to social networks on a large scale, combining the occupation of territories and symbolic locations with the creation of virtual and global spaces, in which women play a large role and which have a strong ethical component. The analyses offered of Latin America – in particular those of the new national-popular regimes sometimes described as ‘21st century revolutions' – still frequently tend to be restricted to the first of these figures. However, over the past decades the region has witnessed a decline in armed struggles and revolutionary ruptures, dictatorships and authoritarian States while, at the same time, it has been projecting itself into the globalized flows. Latin America has often pioneered the emergence of networks in the age of information and communication: the Zapatista and other Indian movements, Porto Alegre and the alterglobal movement and the large-scale mobilizations of Latino migrants in the United States (2006). The recent demonstrations in Brazil which resonate which those which took place in Turkey, Spain, the United States and elsewhere all confirm this change of paradigm in Latin America. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://socio.revues.org/370 |