Titre | Unspeakable Things : Indigenous Research and Social Science | |
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Revue | Socio | |
Numéro | n° 2, novembre 2013 Révolutions, contestations, indignations | |
Rubrique / Thématique | DROIT DE SUITE |
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Page | 331 | |
Résumé |
Historiquement, les peuples autochtones connaissent les sciences sociales comme une forme de violence, faisant partie des processus de dénomination et d'appropriation des peuples, des terres et des histoires autochtones par et pour les colonisateurs. De 1800 à 1958, des dizaines de milliers d'individus autochtones étaient enlevées à leurs foyers et à leurs familles et exposés de façon « scientifique », pendant que la craniométrie était utilisée afin de prouver « scientifiquement » l'infériorité des peuples autochtones, justifiant au passage le génocide et l'assimilation forcée. Aujourd'hui, les connaissances autochtones sont tolérées à l'Université dans la mesure où elles se conforment aux normes de recherche coloniale et, de plus en plus, dans la mesure où ces recherches démontrent leur profitabilité. Contre cette science coloniale, les peuples autochtones font de la recherche avec leurs propres termes, et pour leurs propres communautés, ancrée dans les ontologies et épistémologies autochtones. Leurs relations distinctes avec la Nature et les ancêtres et leurs responsabilités envers les générations à venir façonnent la recherche autochtone et engendrent des pratiques uniques qui ont comme objectif ultime politiquement explicite la décolonisation et la libération. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Aboriginal peoples historically know the social sciences as a form of violence, part of the naming and claiming of Aboriginal peoples, their lands and histories for the colonizers. From the 1800s to 1958, tens of thousands of Aboriginal individuals were taken from their homes and families and exhibited, while craniometry was used to ‘scientifically' prove the inferiority of Aboriginal peoples, so justifying genocide and forcible assimilation. Today, Aboriginal knowledge is tolerated at the university insofar as it conforms to colonial standards of science and increasingly, insofar as it can demonstrate its profitability. Against such colonial science, however, Aboriginal peoples are undertaking research on their own terms and for their own communities, drawing on Aboriginal ontologies and epistemologies. Distinct relations to the natural world and ancestors, and responsibilities to future generations shape Aboriginal research as unique practices that have as their ultimate aim the explicitly political goals of decolonization and liberation. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://socio.revues.org/524 |