Titre | La prise en charge des usagers d'opiacés par les médecins généralistes : état des lieux et tendances récentes | |
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Auteur | François Beck, Romain Guignard, Arnaud Gautier, Christophe Palle, Ivana Obradovic | |
Revue | Revue française des Affaires sociales | |
Numéro | no 3, 2013 Varia | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 24-41 | |
Résumé |
En France, le nombre d'usagers problématiques d'opiacés, cocaïne, amphétamines et autres drogues injectables est estimé à environ 280 000 personnes. Face aux consommateurs d'opiacés, le rôle et les pratiques des médecins généralistes dans la prévention et la prise en charge apparaissent disparates et peu structurés. L'enquête Baromètre santé médecins généralistes, menée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) en 1998, 2003 et 2009, permet de retracer l'évolution de ces pratiques. L'élargissement du cadre de prescription de traitements de substitution aux opiacés s'est accompagné d'une progression du nombre d'usagers d'opiacés rencontrés en médecine de ville. Le suivi des usagers dépendants aux opiacés est plus fréquemment assuré par des médecins de sexe masculin, exerçant dans des communes de moins de 20 000 habitants, et dont la patientèle est importante et socialement diversifiée (au moins 10 % de bénéficiaires de la CMU). Les pratiques de prescription ont évolué dans deux directions : la diversification des stratégies de substitution à l'héroïne, qui est allée de pair avec un recentrage des traitements sur la méthadone, dans un contexte où la buprénorphine haut dosage reste majoritairement prescrite. Ces évolutions illustrent l'écart entre les recommandations cliniques des pouvoirs publics et les pratiques effectivement mises en œuvre. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Treatment and care of opioid users by general practitioners : current situation and trends. In France, the number of opioid, amphetamine, cocaine and other intravenous drug users in danger is estimated at 280,000. With respect to opioid users, the role played by general practitioners in prevention and care seems to be disparate and lacking in structure. The “Baromètre Santé Médecins Généralistes” study carried out by the INPES in 1998, 2003 and 2009, makes it possible to trace the development of these practices. The broadening of the scope of prescriptions for opioid substitution therapy has gone hand-in-hand with an increase in the number of opioid users treated by general practitioners. Monitoring of dependent opioid users is most often done by male doctors, based in towns with less than 20,000 inhabitants, with large patient groups from varying social backgrounds (at least 10 % have universal medical coverage - the CMU). Prescribing practices have developed in two directions : the diversification of heroin substitution strategies and with it renewed focus on methadone treatments, while high-dose buprenorphine is the most widely prescribed treatment. These trends show the discrepancy between public authority clinical recommendations and actual practice. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_126_0024 |