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Titre France : emplois à l'appel
Auteur Perspectives 2006-2007 pour l'économie française
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 99, octobre 2006 Dossier : perspectives 2006-2007 / Dossier : Les politiques budgétaires en Europe
Rubrique / Thématique
Dossier : perspectives 2006-2007
 Prévisions
Page 31
Résumé Après une année 2005 particulièrement décevante, l'économie française a connu un rebond au cours du premier semestre 2006, qui lui permettra de croître à un rythme supérieur à 2 % cette année.La croissance de l'économie en 2005 (1,2 %) a en effet été particulièrement décevante. Tout d'abord parce qu'elle brise la reprise amorcée en 2004, empêchant l'économie française de rattraper une partie de son retard de production accumulé depuis 2001. Si le dynamisme interne a été satisfaisant (2,2 %) bien qu'inférieur à celui de 2004 (2,8 %), il n'en va pas de même de la contribution extérieure. Redevenu déficitaire en 2004 pour la première fois depuis 1991, le solde extérieur s'est encore aggravé en 2005, amputant la croissance annuelle de 1 point de PIB. Décevant également car le rebond inscrit dans les enquêtes de conjoncture n'a pas eu lieu au second semestre 2005. Celui-ci s'est produit au cours du premier semestre 2006 : profitant de la dépréciation de l'euro vis-à-vis du dollar, les carnets de commandes étrangers se sont remplis et, favorisée par le bas niveau des taux d'intérêt, une spirale vertueuse d'augmentation des investissements productifs et des créations d'emplois s'est enclenchée. L'économie française devrait croître en 2006 de 2,3 % en moyenne annuelle (2,8 % en glissement). En 2007, la mise en place d'une « pseudo » TVA sociale en Allemagne renforcera la politique de désinflation compétitive menée outre-Rhin depuis le début des années 2000. Cette politique non coopérative sera la principale responsable du ralentissement de la croissance dans l'Hexagone (2,2 % en moyenne annuelle et 2,0 % en glissement annuel). Elle devrait toutefois permettre la poursuite de la baisse du chômage, qui devrait s'établir à 8,2 % fin 2007. Bien entendu, des risques existent qui pourraient conduire à une rechute en 2007. Pour l'essentiel, ils sont relatifs à l'environnement international : crise pétrolière majeure, sur-réaction de la politique monétaire, récession aux États-Unis. Un scénario de dynamique interne plus noir est également envisageable (effondrement du prix de l'immobilier, enclenchement d'une spirale inflationniste...). Il suppose un enchaînement d'évolutions très négatives qui pour l'heure ne transparaissent ni dans les enquêtes de conjoncture ni dans les statistiques fournies par l'INSEE.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The economic rebound awaited into 2005 occurred in 2006, thanks to export improvement and low interest rates which supported simultaneously productive investment growth and job creation. Moreover, household consumption has been and should remain dynamic (+2.8% in 2006). Thus, French GDP is expected to grow by 2.3% in 2006. In 2007, German competitive disinflation will be strengthened and world growth should decelerate. French growth should also slow down in 2007 (2.2%). Government expenditure will rise less rapidly than GDP and private domestic demand will remain the main engine for growth. Inflation has remained subdued despite the rise in energy prices. We expect the HCPI to decelerate from 2.1% in August to 1.8% in 2007. The combined effects of output growth and employment policies will help bringing the unemployment rate down from 9.9% in 2005 to 8.2% at the end of 2007.JEL code: F01.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_099_0031