Contenu de l'article

Titre Enjeux géopolitiques de la première place financière mondiale : la City de Londres
Auteur Vincent Piolet
Mir@bel Revue Hérodote
Numéro no 151, 4ème trimestre 2013 Économie et géopolitique
Page 102-119
Résumé Une approche géopolitique des conflits entre institutions financières amène à se poser la question du contrôle de la finance mondiale mais aussi de ses lieux de pouvoir. La première place financière, la City de Londres, est dirigée par la City of London Corporation (CLC) qui fait face à des rivalités de pouvoir et de territoire à différentes échelles. Au niveau local, la CLC cherche à étendre son territoire londonien pour faire bénéficier toujours plus d'entreprises et de banques de sa réglementation d'exception. Au niveau municipal, les responsables de la CLC doivent faire face aux demandes incessantes des autres districts de Londres de se réformer afin de répartir les revenus exceptionnellement élevés que la présence de la City lui a procurés depuis plus de dix siècles. Au niveau national, la CLC intervient directement dans la politique économique du gouvernement britannique. Au niveau des territoires de la Couronne britannique, la CLC utilise la « toile » de paradis fiscaux qui se trouvent à sa disposition. Au niveau des deux rives de l'Atlantique, la City se livre à une concurrence farouche avec la deuxième place financière mondiale, Wall Street. Enfin, au niveau mondial, la City doit faire face à l'émergence de nouvelles puissantes institutions financières comme Hong Kong, Singapour ou Shanghai. Très vite on se rend compte que le Royaume-Uni n'est pas la seule puissance à utiliser des paradis fiscaux à son avantage, chaque puissance dispose de territoires prêts à lui vendre une souveraineté de complaisance. Lister les paradis fiscaux devient alors un acte géopolitique où chaque puissance défend son pré carré.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Geopolitical issues of the world's leading financial centre : the City of London A geopolitical approach of conflicts between financial institutions ends up in the question of the control of the global finance but also of the related governing territories. The first financial place – the City of London – is run by the City of London Corporation (CLC) which faces power and territory rivalries at various scales. Locally, the CLC tries to extend its territory so as to get benefit from its exceptional regulation to always more companies. At the level of the city, CLC managers have to face constant requests from other London districts to reform and share exceptional high income the financial place has provided over the past ten centuries. At the national level, the CLC directly takes action in the process of enacting the economic policy of the British government. As regard as British Overseas Territories and British Crown Dependencies, the CLC uses this tax haven network to get more financial flows even if the latters have suspicious origins. At the level of both shores of the Atlantic Ocean, the CLC is struggling with Wall Street – the second financial place. At last, at the global level, the CLC must face with new emerging financial places such as Hong Kong, Singapore or Shanghai. Very quickly, we can deduct that the United Kingdom is not the only powerful country to benefit from a tax haven network. Each world's superpower has its own tax haven network. Therefore, listing tax haven is a geopolitical act as each superpower defends its turf.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_151_0102