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Titre L'union soviétique et les intellectuels africains : Internationalisme, panafricanisme et négritude pendant les années de la décolonisation, 1954-1964
Auteur Constantin Katsakioris
Mir@bel Revue Cahiers du monde russe
Numéro volume 47, no 1-2, janvier-juin 2006 Repenser le Dégel
Rubrique / Thématique
La conquête des coeurs et des esprits : le Dégel et l'étranger
Page 15-32
Résumé Pendant les années du Dégel, l'Union soviétique s'est investie dans le mouvement de solidarité afro-asiatique, tentant, entre autres, de gagner la sympathie des peuples non occidentaux. La première Conférence des écrivains afro-asiatiques à Tachkent en 1958 démontra pourtant qu'une grande partie des intellectuels noirs avait de sérieuses réserves sur son engagement. Dans la lignée de Padmore et de Césaire, des intellectuels réunis autour de la revue Présence africaine et qui prônaient la négritude ou le socialisme africain -- tels Léopold Senghor ou Alioune Diop -- voulurent se démarquer clairement de la propagande internationaliste de Moscou et protéger l'autonomie de leur champ intellectuel. Après la conférence, l'optimisme des Soviétiques se dissipa, la Société africaine de culture fut fustigée comme une association de « nationalistes bourgeois », marquant ainsi les limites de la politique culturelle du rapprochement avec des intellectuels non communistes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_471_0015