Titre | The Great Terror : Polish-Japanese Connections | |
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Auteur | Hiroaki Kuromiya, Andrzej Peposki | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 50, no 4, octobre-décembre 2009 VARIA et comptes rendus | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 647-670 | |
Résumé |
La plupart des « espions » arrêtés pendant la Grande Terreur furent en premier lieu des « espions » polonais ou japonais, avant même les « espions » allemands. Ce n'est pas fortuit. Pendant les années 1920 et 1930 (et même pendant la Seconde Guerre mondiale quand, après Pearl Harbour, la Pologne et le Japon étaient techniquement en guerre), les services secrets polonais et japonais ont collaboré étroitement contre l'Union soviétique. Certes l'Union soviétique était au fait de cette collaboration et avait infiltré les services secrets japonais et polonais, même s'il reste difficile d'apprécier dans quelle mesure. Cependant, le travail des services polonais et japonais était suffisamment sérieux pour inquiéter Stalin. Jagoda, expert du contre-espionnage, avait mis en place des opérations du type « Trest » en Extrême-Orient jusqu'à la Grande Terreur, i.e. jusqu'à ce qu'il soit remplacé par Ežov. Ežov attaqua les opérations de Jagoda et décima les cadres de ses services secrets. C'est une partie peu connue de la Grande Terreur. Ce n'est pas qu'il y avait beaucoup d'espions (en fait ils étaient peu nombreux) ou que la Grande Terreur supprimait les véritables espions (probablement très peu si toutefois il y en avait) mais la Grande Terreur se positionnait dans le combat terrible auquel se livraient les services secrets internationaux. Les relations allemandes sont parfois mentionnées, les polono-japonaises jamais, même si elles semblent avoir été plus importantes que les premières. Ceci explique partiellement le nombre important d'exécutions d'espions polonais et japonais. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The greatest number of people arrested as “spies” during the Great Terror is represented by Polish and Japanese “spies” followed by German ones. There is a reason for this. During the 1920s and 1930s (and even during WWII when, after Pearl Harbor, Poland and Japan were technically at war), Polish and Japanese intelligence services collaborated closely against the Soviet Union. Of course the Soviet Union knew of this and infiltrated the Japanese and Polish services (the extent is naturally not easy to determine). Still Polish-Japanese undercover work was serious enough to concern Stalin deeply. Iagoda, a past master of counterintelligence, carried out “Trest”-like operations in the Far East, right up until the Great Terror, i.e., until he was replaced by Ezhov. Ezhov attacked Iagoda's operations and decimated his foreign intelligence cadres. This is little known background to the Great Terror. It is not that there were many spies (in fact there were not many) or that the Great Terror struck actual “spies” (probably very few if any), but the fact of the matter was that the Great Terror took place against the backdrop of fierce international intelligence battles. German connections are sometimes mentioned, but Polish-Japanese connections are not, even though they appear to have been more important than the German ones. This partially explains the greater number of people executed as Polish and Japanese spies. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_504_0647 |