Titre | Les professeurs de l'enseignement secondaire au début du xxe siècle : entre corporatisme et esprit de catégorie | |
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Auteur | Yves Verneuil | |
Revue | Carrefours de l'éducation | |
Numéro | no 17, mai 2004 Éducation et genre | |
Page | 102-117 | |
Résumé |
À l'orée du XXe siècle, les
professeurs de
l'enseignement
secondaire ne se
contentent plus
de la représentation qui leur a
été accordée au sein du Conseil
supérieur de l'Instruction publique.
Ils cherchent à en imposer à l'administration, en s'unissant en
Fédération nationale. La
République valorise la science;
celle-ci sert aussi à contester la
tutelle administrative. Les «libertés universitaires» doivent permettre à la corporation d'avoir son
mot à dire sur l'évolution de
l'Université.
Les résultats de l'enquête Ribot
accentuent cette ambition. Selon
les professeurs de l'enseignement
secondaire, la science et l'expérience concrète valent mieux que
toutes les «fantaisies pédagogiques» auxquelles sont trop
enclines les personnalités extérieures, y compris celles de l'enseignement supérieur. Pour être
pris en compte, l'avis des professeurs de lycée et collège doit être
exprimé par une Fédération nationale qui doit être la plus large possible, et comprendre, si faire se
peut, les répétiteurs, voire les instituteurs. Mais comment former
une telle «Grande Fédération»,
alors que les réformes issues de la
Commission Ribot (professorat
adjoint et rapprochement des enseignements secondaire et primaire),
combattues par les professeurs,
répondent aux revendications des
répétiteurs et des instituteurs, avec
qui les professeurs voudraient s'allier? Les réflexes catégoriels vont
à l'encontre de la tentation d'une
«Université corporatiste». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLE_017_0102 |