Titre | Dimensions axiologique, épistémologique et cognitive de la délibération publique | |
---|---|---|
Auteur | Alban Bouvier | |
Revue | Cahiers d'économie politique | |
Numéro | no 47, automne 2004 Les économistes et la démocratie | |
Page | 215-234 | |
Résumé |
Le but de cet article est d'examiner la portée d'une analyse distinguant, dans des échanges d'arguments de nature politique, trois types de dimensions : axiologique, épistémique et cognitive. La première dimension invite, en prenant son point de départ dans certaines critiques explicites ou implicites de la théorie du choix rationnel en sociologie (Hirschman, Boltanski et Thévenot, etc.), à envisager d'autres motifs de l'action que le simple intérêt matériel, souvent seul considéré dans les études d'économie appliquée. La seconde dimension, mise en évidence essentiellement par le courant de la social epistemology, révèle la présence de conflits de nature proprement épistémologique, même dans des débats très ordinaires (par exemple sur la valeur des rapports d'experts). On se demande finalement dans quelle mesure il convient d'introduire une troisième dimension considérant, au-delà du débat entre des acteurs mettant en jeu des raisons épistémologiques, des processus cognitifs inconscients (du type framing) exerçant une influence autonome sur la dynamique du débat. L'exemple d'un récent débat public mis en place dans le cadre de la loi Barnier 1995, destinée à expérimenter un mode de gouvernance plus participatif, est examiné sous ce triple point de vue. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEP_047_0215 |