Titre | Lois naturelles, lois artificielles et l'art du gouvernement : l'économie politique de Rousseau comme 'art des excetions' | |
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Auteur | Jimena Hurtado | |
Revue | Cahiers d'économie politique | |
Numéro | no 53, automne 2007 Rousseau | |
Page | 91-114 | |
Résumé |
Jean-Jacques Rousseau fait rarement partie de l'histoire de la pensée économique. Sa critique de la société marchande a longuement été vue comme la défense d'une société agricole, autarcique, voire arriérée. Peut-être l'une des raisons de cette vision est-elle en rapport avec le refus de Rousseau d'accepter l'autonomisation de l'économie via l'explication de son fonctionnement par des lois naturelles.
Ce texte explore ce refus en regardant de près l'analyse de l'avènement de la société comme une construction artificielle dont la fonction serait de garantir la liberté et l'égalité des citoyens. Rousseau donne un fondement matériel à cette fonction à travers ce qu'il appelle l'économie politique ou publique ou le gouvernement. Celui-ci correspond à l'administration et à l'exécution des lois. Ces lois sont des lois issues de la volonté générale sans rapport avec les lois de la nature. Par conséquent, l'économie et l'économique correspondent à l'application des lois artificielles dont le but est de pourvoir d'une base matérielle l'égalité et la liberté des citoyens. L'économie et l'organisation économique sont toujours artificielles chez Rousseau, doivent suivre les lois, conditions établies par le peuple pour sa vie en communauté, et prennent des formes particulières selon les caractéristiques du peuple souverain et administré. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEP_053_0091 |