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Titre Les motivations électorales en Flandre
Auteur Marc Swyngedouw, E. Meersseman, J. Billiet
Mir@bel Revue Courrier hebdomadaire du CRISP
Numéro no 1734, 2001/29 Les motivations électorales en Flandre
Page 5-27
Résumé M. Swyngedouw, E. Meersseman et J. Billiet présentent les résultats d'un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote dans les cantons flamands le 13 juillet 1999. Ils éclairent ainsi les changements intervenus ce jour-là dans les rapports de forces entre partis. Le verzuiling tend à disparaître comme motivation explicite de vote. Parmi les motivations classiques, celles qui se rapportent au clivage philosophique ne sont plus guère présentes que chez les électeurs du CVP. Le nationalisme flamand est une motivation en baisse pour le parti traditionnellement le plus concerné par elle, l'ex-VU. Contrairement aux idées reçues, cette motivation reste faible parmi les électeurs du Vlaams Blok. Quant à l'opposition gauchedroite, elle semble disparaître comme motivation de vote, même au sein de l'électorat du SP et du VLD. Les programmes de partis et les questions politiques d'actualité motivent davantage les électeurs des partis qui étaient dans l'opposition. Alors que l'on pense généralement que les partis de la coalition sortante sont fortement sanctionnés, le sondage révèle qu'une part importante de l'électorat du CVP continue à créditer le parti d'une opinion favorable pour sa gestion au gouvernement. La problématique de la sécurité sociale reste une motivation de vote pour le SP et ne semble plus l'être pour le VLD. Le sondage confirme par ailleurs l'interprétation des résultats d'Agalev faite par les médias au lendemain du scrutin : la crise de la dioxine compte bien parmi les motivations de vote pour ce parti. Au-delà de ces motivations classiques, les auteurs apportent des précisions très nuancées sur d'autres motivations, telles que l'identification à une tendance, l'image d'un parti, les effets induits par les candidats, la défense d'intérêts catégoriels, l'antipolitisme, etc. Un des résultats frappants de ce sondage est la dépendance électorale de la VU à l'égard d'un de ses leaders, Bert Anciaux. Cette étude permet de dresser le profil des partis en mettant en avant leur principaux arguments de ventes (selling points). C'est à ce titre qu'elle a beaucoup circulé dans les états-majors des partis flamands qui participent au mouvement actuel de recomposition du paysage politique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRIS_1734_0005