Titre | Tactics Against Tic-Toc: Browsing Steve Tomasula's New Media Novel | |
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Auteur | Jean-Yves Pellegrin | |
Revue | Etudes anglaises | |
Numéro | Volume 63, avril-juin 2010 | |
Page | 174-190 | |
Résumé |
TOC, dernier roman multimédia de Steve Tomasula, présente une généalogie fabulée du temps, de sa naissance à son effondrement, et remonte aux sources de la catastrophe. Un temps linéaire, abstrait et universel, décroché des processus, a évincé les cycles naturels : le temps chronométré des horloges. Machines nées d'une indissoluble conjugaison du verbal et du temporel, elles infligent à notre appréhension des processus et de l'existence les pesanteurs d'un sens et d'une discontinuité hérités des structures de la langue. Pour contrer l'influence des pendules et le « souci » qu'elles engendrent, TOC en démonte les rouages linguistiques et les met en panne. À la suite de saint Augustin, Tomasula explore l'impasse de nos représentations du temps prises dans « le pli de la langue » et propose, à défaut de résoudre cette aporie, de lui tourner le dos. Laissant là notre pensée du temps, le roman suggère une manière différente d'habiter celui-ci et fait de la navigation au gré du moment une voie d'accès privilégiée à cette autre façon de vivre le temps. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
TOC, Steve Tomasula's latest multimedia novel, presents a fabled genealogy of time from its birth to its collapse and goes back to the origins of the catastrophe: a linear, abstract and universal time, a time decoupled from processes—clock-time—has supplanted natural cycles. Clocks, which have sprung from an indissoluble conjugation of the verbal and the temporal, burden our apprehension of processes and life with a sense of direction and discontinuity inherited from the structures of language. To counter the influence of clocks and the “care” they manufacture, TOC dismantles their linguistic machinery and causes them to break down. Following in Augustine's footsteps, Tomasula explores the impasse which, being caught in “the groove of language,” our representations of time have reached. Since the deadlock is unbreakable, the novel offers to simply turn away from it; leaving behind our concepts of time, it suggests a different approach to inhabiting time. Allowing the user to navigate according to the mood of the moment, it makes browsing a privileged path towards another way of living out time. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_632_0174 |