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Titre « We must bewilder ourselves, whenever we would pierce into the Adyta of Causation » : les ressorts du monde dans la poésie de jeunesse de Coleridge
Auteur Laurent Folliot
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Volume 64, avril-juin 2011
Rubrique / Thématique
Articles
Page 153-169
Résumé L'ambition poétique du jeune Coleridge le mène un moment du côté de la spéculation philosophico-scientifique de son temps. La pensée de Hartley et de Priestley, et la poésie panthéiste d'Erasmus Darwin nourrissent chez lui l'intuition de « myriades » de « monades » faisant œuvre providentielle au sein de l'univers. Mais Coleridge prend rapidement ses distances vis-à-vis de la science matérialiste, en une critique qui est d'ordre poétique aussi bien que philosophique : le désir d'observer et de figurer les causes originaires des phénomènes est une forme d'idolâtrie, qui aboutit à une poésie artificielle et figée. Le rejet des « machines allégoriques » apparaît ainsi comme un moment significatif du « divorce » entre science et poésie auquel serait plus tard associé le romantisme.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Coleridge's early poetical ambitions owed much to contemporary speculations in natural philosophy and metaphysics. Hartley's vibratiuncles, Priestley's dynamic monism and Erasmus Darwin's pantheistic poetry all seemed to converge into a central vision of organising “myriads” providentially at work within the universe. Yet Coleridge soon distanced himself from “materialistic” science, for both philosophical and poetical reasons: he saw the will to see—and to image forth—the primary causes of things as a species of idolatry, leading to poetry of an artificial kind. His subsequent dismissal of “allegorical machinery” was an important moment in the “divorce” between science and poetry that would later be associated with Romanticism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_642_0153