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Titre The Beating Art of Keats's Surgical Poetics
Auteur Caroline Bertonèche
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Volume 64, avril-juin 2011
Rubrique / Thématique
Articles
Page 182-196
Résumé Cet article traite des perceptions du corps et de l'esprit dans l'art de Keats et analyse le rôle de la médecine — et de la chirurgie (1800-1820) — à l'époque romantique. Keats, l'apprenti chirurgien-apothicaire, crée donc une anatomie de la poésie en choisissant de disséquer de près le corps de ses personnages tout en préservant leur esprit. Il s'inspire d'une médecine de la « conservation » qu'il intègre dans un récit plus large sur la reconstruction esthétique où la passion se vit dans un univers de squelettes et de cadavres. Au fil de cette exploration du vivant, le poète-médecin nous fait découvrir une autre vision du « désintéressement » scientifique forçant les vers de l'anatomiste à s'ouvrir aux formes grotesques de l'humanité. Les blessures de l'âme n'intéressent le poète que pour la beauté de leur reconstruction et le monde de la science change de visage, après s'être laissé séduire par le pouvoir des sentiments. Enfin, la fascination de Keats pour les mécanismes internes de l'homme (pulsations artérielles, flux sanguins, veines, fluides) contribue à l'émergence d'un nouveau genre de poésie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article deals with the perceptions of the mind and body in Keats's art and reflects on the role of medicine at that time, including the rise of surgery (1800-30). Keats, the apothecary-surgeon, is indeed the author of an anatomy of poetry, choosing to dissect his characters while preserving their spirits. He is inspired by a medicine of “conservation” treatments, integrated in a larger narrative of aesthetic reconstructions and scenes of passion born out of an art of skulls and corpses. As he explores the living, the poet-physician develops another vision of scientific “disinterestedness” where the verse of the anatomist opens up to the grotesqueness of humanity. The wounds and broken souls are of interest only for the beauty of their reconstruction and the world of science is thus reshaped by the poet's Romantic sensibility. In the end, Keats's fascination for man's inner mechanisms (arterial pulses, blood vessels, veins, fluids) makes for a new kind of poetry.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_642_0182