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Titre The text as riddle and Death's many ways: Ben Okri's The Famished Road
Auteur Claudine Raynaud
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Volume 65, juillet-septembre 2012
Rubrique / Thématique
Articles
Page 331-346
Résumé Récusant le terme de réalisme magique, cet article explore le « trans-réalisme » à l'œuvre dans The Famished Road, défini par Ben Okri comme rendant compte de l'esthétique africaine qui préside à l'écriture. Le « je » narrateur, l'abiku, l'enfant esprit, permet d'accéder à différents niveaux de conscience et différents territoires ainsi que de concevoir une temporalité qui fait coexister vies passées et à venir. Transformations et métamorphoses sont les modalités de ce monde mouvant dans lequel la mort n'est jamais ce que l'on pense. L'écriture est placée sous le signe de l'amour de la mère, personnage moins haut en couleur que le père, plus proche de la réalité de la vie quotidienne. Par ailleurs les frontières s'effacent, les deux mondes (de la réalité phénoménale et du surnaturel) ne font plus qu'un, les histoires s'imbriquent les unes dans les autres, les espaces interstitiels sont à la fois entre-deux et accès à l'autre monde. Lire avec Azaro revient à lire l'énigme (de la vie, de la mort, de l'incomplétude), forme et modèle esthétique d'un texte qui déploie dans le paradoxe et la contradiction sa conception de l'inconnu. L'irrésolu et l'infini se conjuguent avec le reste ; le silence s'entend avec le chaos des fêtes, des batailles et des combats ; le rêve, modalité de l'écriture et de l'être, ose inventer un monde autre.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Refuting the term of magic realism, this article explores how “trans-realism,” that Ben Okri defines as accounting for the African aesthetics presiding over the writing of the novel, works throughout The Famished Road. The “I” narrator, the abiku, the spirit child, allows access to different levels of consciousness and different territories; he also helps to think Time as the co-existence of past and future lives. Transformations and metamorphoses are the modalities of a mutable world where death is never what one thinks. Writing is placed under the sign of the love of the mother, less colorful a character than the father, closer to the everyday life. Boundaries are erased, the two worlds (of phenomenal reality and the supernatural) make one, stories are embedded, interspaces are both spaces in-between and access to the otherworld. Reading with Azaro means reading the riddle (of life, of death, of incompletion), the form and the aesthetic model of a text that displays its conception of the unknown in paradoxes and contradictions. The unresolved and the infinite make do with the remainder; silence can be heard among the chaos of celebrations, battles and fights; dream, a modality of writing and being, dares to invent another world.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_653_0331