Contenu de l'article

Titre Les transferts des migrants sont-ils plus efficaces que l'aide pour améliorer la santé des enfants ? Une évaluation économétrique sur des données inter et intra-pays
Auteur Lisa Chauvet, Flore Gubert, Sandrine Mesplé-Somps
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 23, no 4, décembre 2009 Population, politique et mondialisation
Page 41-80
Résumé Cet article analyse l'impact respectif de l'aide publique au développement et des envois de fonds des migrants sur le développement humain mesuré par les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile. Il mobilise pour ce faire des données de panel portant sur un échantillon de 109 pays en développement ainsi que des données désagrégées par quintile de revenu portant sur un échantillon de 47 pays en développement. Outre l'évaluation de l'impact des transferts et de l'aide sur la réduction de la mortalité infantile et infanto-juvénile, cet article examine deux autres questions : quel est l'effet net de la migration une fois pris en compte l'effet de la migration des personnels de santé ? Quel est l'impact de l'aide et des transferts sur les disparités intra-pays en matière de mortalité infantile ? Nos résultats tendent à montrer que les transferts des migrants réduisent significativement le taux de mortalité des enfants et que l'impact de l'aide publique est non linéaire, cette dernière étant plus efficace dans les pays les plus pauvres. En revanche, la migration des personnels de santé apparaît particulièrement dommageable pour les performances en matière de santé de ces pays. L'effet net de la migration sur le taux de mortalité des enfants s'en trouve donc réduit. Enfin, les transferts des migrants semblent davantage réduire la mortalité des enfants des ménages appartenant aux quintiles les plus riches, alors qu'aucun effet pro-pauvre ou pro-riche de l'aide n'est décelé.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The objective of the paper is to analyze the respective impact of aid and remittances on human development as measured by infant and child mortality rates. Panel data on a sample of 109 developing countries, and cross-country quintile-level data on a sample of 47 developing countries are alternatively used. In addition to assessing the extent to which health aid and remittances contribute to reduce child health disparities between countries, the paper addresses two other questions. What is the net effect of migration when the brain drain of health workers is accounted for? What is the effective impact of aid and remittances on intra-country child health disparities? Our results tend to show that remittances significantly improve child health and that the impact of health aid is non-linear, suggesting that aid to the health sector is more effective in the poorest countries. By contrast, medical brain drain, as measured by the expatriation rate of physicians, is found to have a harmful impact on health outcomes. The net impact of migration on human development is therefore mitigated. Last, remittances seem to be much more effective in improving health outcomes for children belonging to the richest households, whereas neither pro-poor nor anti-poor effect is found for health aid.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EDD_234_0041