Titre | Corporate control in Europe | |
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Auteur | Marco Becht, Colin Mayer | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | volume 112, juillet-août 2002 Varia | |
Rubrique / Thématique | Entretiens |
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Page | 471-498 | |
Résumé |
En opposant le modèle anglo-saxon au modèle rhénan (supérieur), Michel Albert avait su toucher les Français et les Allemands. Dans le premier, des raiders impitoyables rachètent des entreprises dans le seul but de maximiser la valeur actionnariale sans se préoccuper de la direction, des salariés, de l'environnement ou des autres actionnaires. Dans le modèle rhénan au contraire, tout le monde travaille de concert pour accroître la valeur de la société et la valeur sociale à long terme.
Si pendant les années 1990, la distinction entre un gouvernement d'entreprise à l'anglo-saxonne et à l'européenne a nettement prévalu, les choses ont aujourd'hui évolué. Les chercheurs de l'Institut européen de corporate governance (ECGI) ont démontré qu'il est impossible d'établir une classification simple en matière de gouvernement des entreprises. Tout d'abord, le soi-disant système anglo-saxon n'existe pas. Par ailleurs, le fait que la plupart des sociétés disposerait d'un actionnariat diversifié relève du mythe.
Les pays européens et leurs sociétés s'acheminent-ils vers une nouvelle forme de gouvernement d'entreprise ? Il est fort probable que non. Il existe de multiples façons de gouverner une entreprise, certainement à juste titre. L'actionnariat concentré et l'actionnariat diversifié supposent chacun des choix fondamentaux. Si la réglementation peut atténuer ces différences, les recherches menées actuellement doivent toutefois permettre de comprendre qu'une forme unique de gouvernement ne convient pas à toutes les entreprises, qu'elles se situent au bord du Rhin ou dans le reste de l'Union européenne, y compris dans ses îles. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_124_0471 |