Titre | Raisonner sur les épingles, l'exemple d'Adam Smith sur la division du travail | |
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Auteur | Jean-louis Peaucelle | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | volume 115, juillet-août 2005 Défauts de coordination | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 499-519 | |
Résumé |
Dans la Richesse des Nations, Adam Smith convainc son lecteur de l'intérêt de la
division du travail par le biais de l'exemple de la fabrication des épingles. Il compare
une manière de produire en 18étapes et une référence artificielle. La productivité réelle
est 240fois supérieure à celle de la méthode imaginée comme repoussoir. Ce raisonnement n'est pas sérieux. Adam Smith aurait pu trouver dans la documentation disponible à son époque une référence plus crédible, avec un effet de la division du travail
moindre mais net. L'Encyclopédie de Diderot décrit à deux reprises cette fabrication en
France. Un des articles est très détaillé. En l'analysant, on voit que l'avantage de la
division du travail porte sur le prix de revient qui diminue grâce aux différences de
salaires entre les divers postes. De plus la fabrication a été déportée en province et elle
profite des bas salaires des ouvriers qui complètent un salaire agricole. Un autre effet
est lié à la taille des lots. En travaillant sur plusieurs épingles à la fois, on obtient une
forte productivité sans cadence infernale. Cette analyse des textes de l'époque montre
ainsi l'action d'autres mécanismes qui forment l'intérêt de la division du travail. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_154_0499 |