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Titre A qui profite la formation en entreprise ?
Auteur Jérôme Lê
Mir@bel Revue Revue d'économie politique
Numéro volume 123, juillet-août 2013 Les journées de Microéconomie Appliquée 2012
Page 519-548
Résumé Ce papier s'intéresse à la question du partage entre employeurs et employés des gains de productivité issus de la formation en entreprise. Lorsqu'ils sont formés, les salariés peuvent valoriser une partie de leurs connaissances sur le marché du travail. Cet effet « général » des formations doit théoriquement se répercuter sur le salaire perçu dans l'entreprise, sous peine de mobilité. De même, les salariés peuvent avoir intérêt à se former à des technologies spécifiques dès lors qu'ils parviennent à capter une partie des rentes de l'entreprise (Oosterbeek, Sloof et Sonnemans [2007] ; McDonald et Solow [1981]). A partir d'une modélisation simple, il est possible d'isoler chacun de ces effets sur les salaires dans la mesure où les investissements en capital fixe génèrent eux-mêmes un effet spécifique de partage de rente. Les estimations se basent sur un panel d'entreprises observées sur la période 2000-2007. Le partage des gains de la formation se ferait à hauteur de 30 à 50 % en faveur des salariés. Les résultats suggèrent que le principal, voire unique, canal de partage serait l'effet spécifique. Celui-ci s'opérerait au niveau collectif plutôt qu'individuel, ce qui expliquerait que les enquêtes salariales ne reportent qu'un faible impact de la formation sur les salaires.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Who benefits from on-the-job training? This paper addresses the issue of productivity gain sharing from on-the-job training between employers and employees. When they are trained, workers can value part of the skills on the labour market. This “general” effect of training should theoretically impact the wage in the firm. Employees may find it also valuable to train in specific technologies if they are able to capture a share of the firm's rents (Oosterbeek, Sloof and Sonnemans [2007]; McDonald and Solow [1981]). Using a simple model, it is possible to isolate each of these two effects on wages, given that fixed capital investments themselves generate a specific effect of rent sharing. Estimations are based on panel of firms over the 2000-2007 period. On-the-job training productivity gain sharing would be around 30 to 50 % for employees. Results suggest that the main, if not only, sharing channel would be the specific effect. The latter would operate at the collective rather than individual level, which would explain why surveys highlight only a small impact of on-the-job training on wages.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_234_0519