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Titre Assiste-t-on (réellement) à une polarisation du débat sur les OGM ? Une perspective internationale sur la période 2000-2010
Auteur Damien Rousselière, Samira Rousselière
Mir@bel Revue Revue d'économie politique
Numéro volume 123, juillet-août 2013 Les journées de Microéconomie Appliquée 2012
Page 593-622
Résumé Comment peut-on expliquer le fait que les OGM (Organismes génétiquement modifiés) soient fortement discutés en France et en Europe alors qu'ils sont peu utilisés, et considérés comme acceptables aux États-Unis où leur utilisation est courante ? L'interprétation de ces différences en termes d'acceptabilité et de lien à des attitudes relatives au risque, à l'alimentation et la nature a été fortement discutée notamment par la prise en compte des dynamiques institutionnelles propres au débat public de chaque pays. Notre travail se veut une extension de ces précédentes recherches bien que nous critiquions explicitement l'hypothèse de biais d'assimilation et de polarisation émise habituellement pour caractériser une opinion publique qui serait divisée sur le sujet. A l'aide des microdonnées de l'ISSP (International Social Survey Program) 2000-2010 sur l'environnement, nous mobilisons un modèle de choix hétérogènes pour mesurer l'évolution au cours du temps de l'acceptabilité et l'importance des effets propres à chaque pays. Pour certains pays, nous mettons en évidence une augmentation légère du sentiment de dangerosité des semences génétiquement modifiées (mesurée sur une échelle de Likert) mais une réduction de la variance des positions, suggérant ainsi une modération des attitudes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Is there (really) a polarization of attitudes toward GMO? An international inquiry on the 2000-2010 period How can we explain that the use of genetically-modified organisms (GMOs) in food and horticulture is an issue in France and in Europe, where they are hardly used, and yet seems to be taken for granted in the US, where their use is widespread? Many observers see this as a sign that American consumers have accepted transgenic foods, due to a different attitude to risks, food and nature. This explanation has been discussed since with a focus on the institutional dynamics of the public debate. Our paper can be considered as an extension of these previous researches, although we criticize the “bias assimilation and polarization hypothesis” about a public opinion split on this issue. Our data come from the 2000-2010 ISSP (International Social Survey Program) on environment. The heterogeneous choice (aka location-scale) model helps us to separate the effects of time and country. For some countries, we show a gentle increase of risk perception of GM crops (measured on a Likert scale) but a small decrease of the variance, suggesting a fall in the extremist view.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_234_0593