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Titre Distances, interactions et analyse spatiale de la ville : le cas de montréal
Auteur Mathieu CHARRON, Richard Shearmur
Mir@bel Revue Revue d'économie régionale et urbaine
Numéro no 2, avril 2005 Varia
Page 163-192
Résumé Le concept de distance demeure nébuleux malgré son omniprésence dans l'analyse géographique. Cet article s'intéresse à ce concept et aux conséquences de son ambiguïté sur l'étude de l'espace urbain. Nous y présentons certaines des principales formulations du concept de distance et discutons de leurs intérêts respectifs. Nous étudions ensuite les affinités et les différences qui marquent quelques formes de distances (distance euclidienne, distance réticulaire, distance-temps et distance d'interaction) telles que mesurées dans la région métropolitaine de Montréal. Les résultats de notre analyse empirique de Montréal démontrent que (1) les écarts entre les valeurs relatives des différentes mesures de distance sont minimes mais que (2) ces écarts représentent néanmoins des univers spatiaux distincts. Il apparaît, par exemple, que les interactions observées sont plus intenses lorsque les distances « réseau » (réticulaire et temps en transport en commun) sont plus courtes. Cependant, les interactions résiduelles (lorsque l'attractivité associée à la taille des origines et des destinations est prise en considération) sont mieux exprimées par les temps de déplacement en automobile à l'heure de pointe matinale. De telles observations confirment ainsi que les choix liés à la mesure de la distance ont un impact limité mais concret sur l'analyse spatiale intra-urbaine, car ces différentes mesures renvoient à différents univers d'interactions.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The concept of distance remains vague despite its ubiquity in geographic analysis. This paper investigates this concept and the consequences of its ambiguity on the study of urban space. We present some of the principal formulations of distance and discuss of their respective advantages. We then study the affinities and differences associated with some forms of distances (euclidian distance, reticular distance, time distance and interaction distance) as measured within Montréal's metropolitan area. The results show that (1) while the relative differences between the various measures of distance are small, (2) but that they represent particular spatial universe. At first, it appears that « network » distances (reticular and transit time) direct observed interactions. However, once the size effect of places is taken into account, automobile travel time express more adequately residual interactions. These observations confirm that the choice of distance measure has a limited but concrete impact on urban spatial analysis : each one referring to a specific spatial universe. Classification JEL : R41.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RERU_052_0163