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Titre La confiance et la pratique de la gouvernance parmi les dirigeants locaux
Auteur Michiel S. de Vries
Mir@bel Revue Revue Internationale des Sciences Administratives
Numéro volume 71, no 3, septembre 2005 Numéro spécial du CAPAM sur « l'administration réseauté »
Page 429-451
Résumé Cet article examine les formes de confiance généralisée parmi les dirigeants politiques et administratifs locaux. Nous expliquerons les différences qui les caractérisent et étudierons l'influence de cette confiance sur la propension à faire participer la population aux processus d'élaboration des politiques. L'étude repose sur une enquête menée auprès de quelque 16.000 administrateurs et politiciens locaux dans 665 communautés et 18 pays. Les conclusions sont analysées au moyen d'un modèle à plusieurs niveaux. Il s'avère que la confiance généralisée parmi les décideurs locaux, en tant que forme de risque de niveau faible, peut s'expliquer par l'appréciation des expériences précédentes en matière de participation publique, l'appréciation des capacités de la population et l'ampleur des problèmes de la communauté. En ce qui concerne l'influence de la confiance sur la propension à faire participer la population au processus d'élaboration des politiques, on constate des différences marquées entre les anciennes démocraties et les démocraties nouvelles de même que les plus récentes. Dans les anciennes démocraties, il n'existe guère de relation entre la tendance à rechercher le soutien des citoyens d'une part et la confiance généralisée, de l'autre. Dans ces pays, la gravité des problèmes sociaux a un effet positif sur la participation des citoyens. Dans les nouvelles démocraties, et en particulier les démocraties les plus récentes, le lien entre la confiance et la recherche de soutien est nettement plus marqué. Lorsque les problèmes deviennent moins urgents dans ces pays et que le décideur local fait effectivement preuve d'une confiance généralisée, celui-ci est nettement plus enclin que ses collègues à rechercher le soutien de la population. Cela implique l'existence d'un paradoxe, à savoir que pour développer des pratiques de bonne gouvernance, sous prétexte que celles-ci sont plus efficaces, l'on a besoin d'une société dans laquelle l'élaboration des politiques soit relativement efficace et dont la capacité de résolution des problèmes soit suffisante.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Trust and governance practices among local leaders. This article investigates patterns of generalized trust among local political and administrative leaders. It explains the differences therein and studies the impact of such trust on the inclination to involve people in policy-making processes. The research is based on a survey among approximately 16,000 local administrators and politicians in 665 communities in 18 countries. The findings are analyzed using a multi-level model. It is found that generalized trust among local policy-makers, as a form of low-level risk, can be explained by the judgment about past experiences with public participation, the judgment of the abilities of the constituency and the scope of problems in the community. Regarding the impact of trust on the propensity to involve people in the policy-making process, significant differences are found between old, new and newest democracies. In the old democracies there is hardly a relation between the tendency to seek the support of citizens on the one hand and generalized trust on the other hand. The severity of social problems has in these countries a positive effect on involving citizens. In the new and especially the newest democracies, the relation between trust and support-seeking behavior is significantly stronger. When problems become less urgent in those countries and the local policy-maker does show generalized trust,(s)he is significantly more inclined than his/her colleagues to seek the support of the people. This implies that there might exist a paradox, namely that in order to enhance practices of good governance, claiming these are more effective, one already needs a society in which policy-making is relatively effective and that has adequate problem-solving capacity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_713_0429