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Titre La participation citoyenne et le développement rural au niveau des autorités locales : réflexions sur le système de décentralisation en Ouganda
Auteur Umar Kakumba
Mir@bel Revue Revue Internationale des Sciences Administratives
Numéro volume 76, no 1, mars 2010 Varia
Page 183-200
Résumé Dans le discours sur la gouvernance et le développement, la participation citoyenne reste un mécanisme fondamental de renforcement de la capacité locale à des fins de réduction de la pauvreté et de développement rural. Dans le présent article, nous présentons une analyse du système de décentralisation de la gouvernance locale en Ouganda et examinons les mécanismes participatifs mis en place dans ce cadre afin d'établir la mesure dans laquelle ils ont amélioré le processus de développement rural. Notre analyse fait ressortir les réalisations dans le domaine du développement humain qui découlent de la participation et de la représentation, mais ces réalisations n'ont pas encore débouché sur un renforcement de la position des paysans pauvres, ni sur des avantages partagés pour ceux-ci. Tandis que certaines compétences et fonctions ont été transférées aux gouvernements locaux, les objectifs fondamentaux de la décentralisation semblent difficiles à atteindre : le rôle joué par la collectivité dans la production de ressources en faveur du développement local n'est guère renforcé, de même la possibilité pour celle-ci de demander des comptes à ses dirigeants, de participer à la planification et de choisir ses dirigeants sans être manipulée par « l'élite » locale au moment des élections. Le nouveau contrôle du gouvernement central (GC) engendre une résurgence de la « recentralsation » de la décentralisation. L'on soutient que pour faire face au développement rural dans les économies essentiellement agricoles comme l'économie ougandaise, une participation s'impose afin de relier les mécanismes susceptibles d'augmenter la production agricole, l'emploi et les revenus des ménages. De même, les stratégies de développement du gouvernement central doivent favoriser la participation afin d'obtenir l'adhésion de la communauté locale et de renforcer sa position.Remarques à l'intention des praticiens. Le principal problème de la représentation démocratique locale concerne l'incapacité des éléments connexes dans le domaine du développement humain à se traduire par une amélioration de la production et des revenus des ménages. Pour réaliser les objectifs fondamentaux de la décentralisation et de la participation communautaire au développement rural, il faut renforcer le rôle de la collectivité locale dans l'exploitation des ressources, la possibilité de demander des comptes aux dirigeants locaux, la participation à la planification et le fait de pouvoir choisir les dirigeants sans être manipulé par l'élite locale et le gouvernement central. La participation doit par conséquent se traduire par une représentation effective et un renforcement de l'autonomie avant de pouvoir entraîner des avantages pour tous et d'ouvrir la voie à la réduction de la pauvreté. De même, pour faire face au développement rural dans les économies essentiellement agricoles, une participation s'impose afin de relier l'amélioration de la production agricole, de l'emploi et des revenus des ménages.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The governance and development discourse continues to embrace citizen participation as a fundamental mechanism of building local capacity towards poverty reduction and rural development. This article presents a review of the decentralization system of local governance in Uganda and evaluates its participatory mechanisms to establish how far they have enhanced the process of rural development. The review acknowledges achievements in human development, arising from citizen participation and representation, but these are yet to be translated into empowerment and shared benefits for the rural poor. Whereas some powers and functions have been devolved to local governments, the cardinal goals of decentralization seem to be elusive, whereby there is less support of the community's role in raising resources for local development, demanding accountability from their leaders, participating in planning, and choosing their leaders without manipulation from the local ‘elite' at the time of elections. The unfolding central government (CG) control rekindles the ‘recentralization' of decentralization. It is argued that tackling rural development in predominantly agricultural economies like that of Uganda requires participation to link to mechanisms that can boost agricultural production, increased employment and household incomes. Likewise, the central government's conceived development strategies should enlist participation in order to attain strong local ownership and empowerment.Points for practitionersThe greatest challenge of local democratic representation is the failure of its associated human development elements to translate into production and improvement in household incomes. To realize the cardinal goals of decentralization and community participation in rural development requires invigoration of the local community's role in resource mobilization, demanding accountability from local leaders, participating in planning, and choosing leaders without manipulation from the local elite and central government. Thus, participation must translate into effective representation and empowerment before benefits for all can be realized to spearhead poverty reduction. Likewise, tackling rural development in predominantly agricultural economies requires participation to link to agricultural production, increased employment and household incomes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_761_0183