Titre | Le modèle de Whitehall a-t-il survécu ? | |
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Auteur | Edward Page | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | volume 76, no 3, septembre 2010 Restructurations de l'Etat et réforme des exécutifs en Europe | |
Page | 435-451 | |
Résumé |
L'expression « modèle de Whitehall » présente une certaine valeur heuristique pour décrire quatre caractéristiques essentielles de la fonction publique britannique, à savoir la neutralité politique, le généralisme, les schémas de carrière à vie et une forte fonction de conseil en politiques. Ce modèle a été remis en question sous l'effet de la politisation, des évolutions dans la gestion de carrière et le recrutement, ainsi que de la concurrence grandissante d'autres sources de conseils stratégiques. Le rôle de la fonction publique britannique à l'égard des ministres semble être de plus en plus défini en des termes managériaux et de moins en moins en tant que conseillers stratégiques, surtout parce qu'une série d'autres individus et organes (conseillers, consultants, think tanks, services de recherche des partis) partagent à présent cette fonction. Si elle semble jouer un rôle stratégique moins important, la haute fonction publique n'est, du moins pour l'instant, pas parvenue à sortir de la mêlée dans sa fonction managériale. Le principal changement dans le modèle concerne la chute de la confiance dans la fonction publique, non seulement parmi les citoyens, mais aussi parmi les politiciens et les agents de l'État eux-mêmes.Résumé à l'intention des praticiens. À de nombreux égards, le modèle de Whitehall, qui décrit la fonction publique britannique et son rôle politique, se montre extrêmement résilient malgré les grands changements intervenus dans le système politico-administratif britannique. La haute fonction publique a toujours évité d'être associée à la gestion de la formulation détaillée des politiques. Face à la baisse de l'influence politique de la fonction publique – l'évolution la plus évidente dans le modèle de Whitehall -, on pourrait améliorer la qualité du processus décisionnel en accordant une plus grande priorité à cette fonction de formulation des politiques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The expression ‘Whitehall Model' has a certain heuristic value for describing four key features of the British civil service, namely political neutrality, generalism, life-long career paths and a strong policy advisory role. This model has been challenged by politicization, changes in career management and recruitment as well as increasing competition from other sources of policy advice. The UK civil service's role in relation to ministers seems to have become increasingly defined in managerial terms and decreasingly as policy advisers, not least because a range of other individuals and bodies (advisers, consultants, think tanks, party research departments) now share this role. While it appears to be enjoying a diminishing policy role, the senior civil service has not, at least so far, managed to occupy the high ground in its managerial role. The biggest change in the model is a collapse of confidence in the civil service, not only among citizens, but also among politicians and civil servants themselves.Points for practitionersIn many of its features, the Whitehall Model, describing the UK civil service and its political role, has been remarkably resilient in the face of major changes to the UK politico-administrative system. Top civil servants have traditionally avoided becoming involved in managing the detailed development of policy. With the decline in the political power of the civil service as the most noticeable of the changes in the Whitehall Model, greater attention to this policy development role might help improve the quality of decision-making. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_763_0435 |