Titre | De la formation d'un centre bureaucratique dans les institutions gouvernementales : Enseignements de la Commission européenne | |
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Auteur | Jarle Trondal | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | volume 78, no 3, septembre 2012 Les réformes managériales et la transformation de l'administration de la Commission européenne | |
Page | 453-474 | |
Résumé |
Il est essentiel d'identifier et d'expliquer la formation d'un centre bureaucratique au sein des institutions gouvernementales (comme la Commission européenne (Commission)) si l'on veut comprendre l'ordre politique, ainsi que les possibilités et les limites de la gouvernance du secteur public. S'appuyant sur un nouvel ensemble de données d'entretien, notre article propose deux observations essentielles : premièrement, la formation d'un centre bureaucratique au sein de la Commission ne touche pas profondément la Commission dans son ensemble. En comparant les agents du secrétariat général et ceux de la DG Commerce, notre étude laisse entendre que la formation d'un centre bureaucratique intervient surtout au sein du secrétariat général et ne touche que faiblement la DG Commerce. Deux logiques comportementales ont tendance à coexister au sein de l'administration de la Commission, qui sont toutes deux ancrées et réparties dans différentes sous-unités organisationnelles. La variation dans la formation d'un centre bureaucratique est associée à deux variables clés : (i) l'accumulation de capacités organisationnelles suffisantes au niveau du centre bureaucratique et (ii) la spécialisation verticale et horizontale de l'administration de la Commission. Troisièmement, ces observations restent valables lorsqu'on « prend en considération » les récentes réformes de la gestion au sein de la Commission. Nous verrons dans cet article que malgré les réformes récentes de la Commission, certaines logiques comportementales fondamentales parmi les agents de la Commission ne sont pas profondément transformées. L'administration de la Commission est considérée comme de plus en plus dirigée depuis le centre exécutif — c'est-à-dire par le président et le secrétariat général. Dans la présente étude, cependant, nous formulons deux observations principales : premièrement, nous démontrons que le renforcement du centre exécutif au sein de l'administration de la Commission (le secrétariat général) ne se retrouve pas dans l'ensemble des services de la Commission. L'ambition de faire du secrétariat général le centre de services du président de la Commission ne pénètre ni ne transforme pour l'instant pas profondément les activités quotidiennes des directeurs généraux (DG). Deuxièmement, notre étude révèle que malgré les réformes administratives historiques de la Commission, le comportement quotidien des agents de la Commission reste essentiellement inchangé. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Identifying and explaining bureaucratic centre formation within government institutions – such as the European Commission (Commission) – is essential for understanding political order and the potential and limitations for public sector governance. Benefiting from a new body of interview data this article adds two key observations: First, bureaucratic centre formation in the Commission does not profoundly penetrate the Commission as a whole. Comparing officials from the Secretariat General and DG Trade, this study suggests that bureaucratic centre formation is primarily happening within the Secretariat General and only marginally penetrating DG Trade. Two behavioural logics tend to coexist within the Commission administration, albeit embedded and layered within different organizational sub-units. Variation in bureaucratic centre formation is associated with two key variables: (i) the accumulation of relevant organizational capacities at the bureaucratic centre, and (ii) the vertical and horizontal specialization of the Commission administration. Third, these findings hold when ‘controlling for' recent managerial reforms inside the Commission. The article illustrates that despite recent Commission reforms, some core behavioural logics among Commission officials are not profoundly transformed.Points for practitioners:The administration of the European Commission is seen as increasingly steered from the executive centre – that is from the President and the Secretariat General. This study, however, makes two main observations: First, it shows that the strengthening of the executive centre inside the Commission administration (the Secretariat General) is not echoed throughout the services of the Commission. The ambition to make the Secretariat General the service centre for the Commission President is currently not greatly penetrating and transforming the everyday activities of the Directors General (DGs). Second, the study shows that despite historic administrative reforms of the Commission, the everyday behaviour of Commission officials remains basically unaffected. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_783_0453 |