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Titre La maîtrise de l'eau dans les régions centrales du Proche-Orient
Auteur Jean-Marie Durand
Mir@bel Revue Annales. Histoire, Sciences Sociales
Numéro vol. 57, no 3, juin 2002 Numéro spécial : Politique et contrôle de l'eau dans le Moyen-Orient ancien
Rubrique / Thématique
Politique et contrôle de l'eau dans le Moyen-Orient ancien
Page 561-576
Résumé L'étude porte avant tout sur la vallée du Moyen-Euphrate au début du IIe millénaire avant notre ère, et se fonde sur la vaste documentation épistolaire et administrative retrouvée dans le palais royal de l'antique Mari (Tell Hariri) : environ 20 000 tablettes cunéiformes (dialecte sémitique dit « vieux-babylonien »). À cette date, par tout le Proche-Orient, vient de s'installer la dernière vague de ceux que l'on appelait alors les « Occidentaux », c'est-à-dire les « Amorrites », venus du Pays de la Mer (Amurrum, l'ouest de la Syrie). Il s'agit de gens qui cessent pour une part de nomadiser, pour une autre continuent à parcourir des routes qui traversent le Proche-Orient et sont présentées comme immémoriales. La région de Mari est steppique. Sans irrigation dérivée de l'Euphrate, une sédentarisation n'est guère possible. La documentation est là cependant pour montrer la précarité et les limitations du système mis en place. Il est sain de constater, dans ce Proche-Orient ressenti souvent de façon trop monolithique, la diversité des terroirs et des traditions : face aux grandes monarchies hydrauliques de l'Est (Sud-Irak), les nomades mettent localement et petit à petit en place des structures qui furent ensuite considérablement agrandies et systématisées quand ces régions furent englobées dans de grands ensembles territoriaux (néo-assyriens puis islamiques).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_573_0561