Titre | Le caractère national et l'imaginaire républicain au XVIIIe siècle | |
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Auteur | David A. Bell | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 57, no 4, septembre 2002 Culture de la terreur | |
Rubrique / Thématique | Culture de la terreur |
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Page | 867-888 | |
Résumé |
L'article traite de la conception du caractère national que l'on avait au XVIIIe siècle, et de
ses implications sur la Révolution française. Il soutient d'abord que la rhétorique révolutionnaire relative à l'« homme nouveau » était souvent centrée sur le concept d'un « peuple
neuf », présenté en opposition avec un « ancien peuple » spécifiquement français. Ces vues
se fondaient sur une science, née au siècle des Lumières, qui attribuait le caractère national
au climat, à la législation et à l'évolution historique, et définissait les Français comme un
peuple particulièrement sociable, poli et léger. À la fin de l'Ancien Régime et pendant les
premières années de la Révolution, ces traits furent de plus en plus considérés comme des
défauts à corriger et, durant la phase radicale de la Révolution, le caractère national français
fut jugé totalement corrompu et nécessitant une « régénération » complète. L'article se termine sur une interrogation : le rejet révolutionnaire de la science du caractère national ne
correspondrait-il pas à un rejet de la conception scientifique sociale moderne de l'humanité ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_574_0867 |