Titre | De Chladenius à Droysen : Théorie et méthodologie de l'histoire de langue allemande (1750-1860) | |
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Auteur | Alexandre Escudier | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 58, no 4, septembre 2003 Culture de guerre | |
Rubrique / Thématique | L'historisme allemand |
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Page | 743-777 | |
Résumé |
Depuis une trentaine d'années, l'historiographie allemande des Lumières (Aufklärungshistorie) a fait l'objet d'une large redécouverte, qui a mis un terme à l'occultation dont elle
avait fait l'objet, à des fins auto-légitimantes, par les refondateurs des études historiques
au XIXe siècle. De ce renouveau historiographique, ayant mis en évidence le rôle décisif
alors joué par les entreprises de théorisation de l'histoire - à la fois comme processus et
comme discipline -, on retrace ici le contexte et les enjeux, pour aborder ensuite la palette
de thèmes épistémologiques respectivement déployée entre 1750 et 1820, puis à
l'époque de l'« historisme ». À l'intérieur de ce dernier, on marque la différence théorique
radicale existant entre le dispositif rankeen, dit historisme classique, et la césure majeure
que constitue l'Historik (1857) de Droysen. En distinguant nettement l'acception usuelle
de l'« historisme » comme constellation théorique spécifique (empirisme proclamé, objectivisme gnoséologique et idéalisme théologisant) de la question de la « crise de l'historisme »
à l'époque moderne, au sens de Ernst Troeltsch, on plaide, pour finir, pour une histoire de
l'histoire intégrée ayant pour horizon théorique une histoire socio-culturelle croisée de la
sensibilité moderne au relativisme historique. L'histoire de l'histoire a ainsi pour vocation
de dépasser la seule histoire des sciences et de se transformer à terme en une anthropologie
historique de l'historicité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_584_0743 |