Titre | Sacrum palatium et ecclesia : L'autorité religieuse royale sous les Carolingiens (790-840 ) | |
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Auteur | Mayke de Jong | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 58, no 6, décembre 2003 Sacralité et formes du pouvoir (Ve-XIIe siècle) | |
Rubrique / Thématique | Sacralité et formes du pouvoir (Ve_XIIe siècle) |
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Page | 1243-1269 | |
Résumé |
Une longue tradition occidentale, qui perçoit le clérical et le séculier en termes de dualisme
antagonique entre l'Église et l'État, influence aujourd'hui encore notre interprétation de
l'autorité religieuse pendant les règnes de Charlemagne et de son fils, Louis le Pieux. Dans
les deux cas, cette autorité était considérée comme un processus de transgression dans
lequel la « théocratie royale » de Charlemagne, qui fut suivie de la soumission humiliante
de Louis, donna ainsi naissance à une « théocratie épiscopale », ce qui aboutit à sa pénitence
publique de 833. En prenant le terme de sacrum palatium comme point de départ, cet article
démontre comment le palais fut, déjà sous le règne de Charlemagne - et peut-être même
avant - un centre religieux où les évêques se faisaient conseiller dans les affaires concernant
la liturgie et la doctrine chrétienne. Le « palais de Charlemagne » comprenait en réalité
tout un réseau de palais et de monastères royaux dont Aix-la-Chapelle constituait le noyau.
S'y déroulèrent des actes collectifs de contrition, d'où résulta un discours régalien d'humilité, ce qui ne signifie pas pour autant soumission royale aux évêques. Finalement, ces gestes
de pénitence étaient basés sur les mêmes principes qui ont soutenu l'autorité religieuse
carolingienne : la conviction que le roi et les évêques étaient ensemble responsables devant
Dieu du salut du peuple chrétien. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_586_1243 |