Titre | Le pouvoir des lieux saints dans le Turkestan oriental | |
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Auteur | Masami Hamada | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 59, no 5, octobre 2004 Numéro spécial : Asie centrale | |
Rubrique / Thématique | Une triangulation culturelle |
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Page | 1019-1040 | |
Résumé |
Le culte rendu aux tombes de saints est commun dans toute l'aire islamique, excepté la
péninsule Arabique. Beaucoup d'entre elles ont été découvertes plusieurs siècles après
la mort des saints qui y gisaient, en fonction des contextes politico-religieuses; ‘Alî b. Abî
Tâlib apparut dans un village de l'Afghanistan au moment même de la situation tendue, à
la veille de l'invasion des nomades païens; le crâne de l'imam Husayn fut découvert dans
le Palestine occupée par les Fatimides shiites juste après la chute de l'Iraq aux mains des
Seljoukides sunnites... En Asie centrale, la découverte des tombes organisée par des soufis
était un moyen pour islamiser des régions et y consolider la religion. Aujoud'hui, dans la
région autonome des Ouïgours du Xinjiang (Turkestan oriental), la découverte des tombes
traduit la volonté des lettrés ouïgours de glorifier l'histoire de leur nation et celle des I
autorités politiques de soutenir les manifestations de pratiques religieuses enracinées dans
les cultures pour diminuer l'influence des intégristes, catégoriquement hostiles au culte
des saints. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_595_1019 |