Titre | Le consentement limité au travail. Résistances et consentements des salariés dans l'ingénierie automobile | |
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Auteur | Lucie Goussard | |
Revue | Tracés | |
Numéro | no 14, 2008/1 Consentir : domination, consentement et déni | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 175-194 | |
Résumé |
Le consentement, tel qu'il est fabriqué par l'entreprise, se définit par l'absence de conflits ouverts et collectifs. Mais cette négation du conflit n'est pas sans poser problème puisque les résistances, en tant que formes de régulation, participent de l'acceptation productive des salariés. Des résistances individuelles émergent donc dans les interstices des contraintes managériales et constituent une composante essentielle du consentement au travail. En revanche, leur portée reste à questionner dans la mesure où elles ne semblent plus orientées vers une mise à mal des politiques mises en place dans l'entreprise. La notion de « consentement limité » permet de penser conjointement les deux dimensions paradoxales que sont l'implication comportementale des salariés, incarnée par la faible amplitude de résistances contre-productives, et leur désengagement subjectif, entendu comme un défaut d'intégration aux choix organisationnels et stratégiques de l'entreprise. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://traces.revues.org/385 |