Titre | Les paradoxes de la Protohistoire française | |
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Auteur | Anne Lehoërff | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 64, no 5, octobre 2009 L'Atlantique français - Après la Shoah - Qu'est-ce que la Protohistoire ? - Conversions algériennes | |
Rubrique / Thématique | Qu'est-ce que la Protohistoire ? |
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Page | 1107-1133 | |
Résumé |
Au XIXe siècle, alors que l'archéologie se constitue progressivement en un champ disciplinaire
en Europe, la France choisit une voie particulière qui marque encore aujourd'hui les
recherches et l'enseignement universitaire. Refusant la périodisation des trois âges mise au
point en Scandinavie, elle milite pour une origine méditerranéenne de son histoire et associe
l'archéologie à l'histoire de l'art. La Préhistoire trouve sa légitimité dans le cercle des
naturalistes, qui reste néanmoins marginal dans les structures académiques liées au champ
historique. Dans les années 1880, Gabriel de Mortillet propose une « Protohistoire » destinée
à combler une lacune en termes de période. Pendant des décennies, cette « quatrième
voie » chronologique n'a pas bénéficié d'un grand dynamisme en France et n'a reçu aucune
reconnaissance, tandis que le reste de l'Europe faisait progresser la connaissance sur le
Néolithique, l'âge du Bronze et l'âge du Fer. Dénoncé dès les années 1950, ce retard n'a
commencé à être comblé qu'à partir de la fin des années 1960 en France. La question
de la Protohistoire n'y est toujours pas réglée à l'aube du XXIe siècle alors que le reste de
l'Europe, sans toujours adopter le terme, a depuis longtemps légitimé cette période historique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_645_1107 |