Titre | Du bon usage du faux | |
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Auteur | Laurent Feller | |
Revue | Extrême-Orient, Extrême-Occident | |
Numéro | no 32, 2010 Faux et falsification en Chine, au Japon et au Viêt Nam | |
Rubrique / Thématique | IV. Regard extérieur |
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Page | 221-232 | |
Résumé |
Le faux et la falsification atteignent, en Orient comme dans le reste du monde, l'ensemble des compartiments de la vie sociale. Ils posent des problèmes d'ordre éthique, ou de morale pratique, s'insèrent dans le débat idéologique ainsi que dans les pratiques familiales ou la vie économique. Les textes proposés dans ce volume et que ce papier commente, présentent, à travers des exemples et des situations assez divers dans le temps et concernant un espace très vaste, une gamme assez large des problèmes que pose la question du faux dans la vie sociale. La falsification est dans certains cas – hyménoplastie, reconstruction de généalogies – une manipulation effectuée avec des objectifs restreints pour des propos privés, relevant de la réussite sociale, individuelle et collective. Il s'agit de tricheries limitées visant à assurer la conformité d'une personne aux règles du jeu social. Dans d'autres cas – archéologie paléolithique, abdications impériales –, ces manipulations sont opérées non pour obtenir ce résultat, mais pour modifier le jeu lui-même. Enfin, au cœur de la vie économique, falsifications et faux posent la question du contrôle des institutions de l'État sur la production et les échanges, à la fois pour des raisons ayant trait à l'ordre social et à sa stabilité et, de façon très prosaïque aussi, pour des motifs fiscaux. La qualité des produits fabriqués, et donc la possibilité de les identifier de façon sûre, est également un point vital pour toute économie ayant cessé d'être une pure économie de subsistance et reposant autant sur l'échange que sur la production. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Fakery and falsification, in the East as well as in the rest of the world, appear in all realms of social life, raising issues of ethics and practical morals that arise in ideological debates as well as in family practices and economic life. The articles published in this volume and discussed in the present paper present various examples, diverse in time and covering a vast space, of a fairly wide range of problems posed by the issue of fakes in social life. In some cases the falsification concerns a private matter – hymenoplasty, the reconstitution of a genealogy – and is a manipulation associated with private objectives of social success, individual or collective. Such deceits are limited and aimed at ensuring that a person conforms to the rules of social life. In other cases – Paleolithic archaeology, imperial abdication – the aim of the manipulation is to modify the rules themselves. Finally, at the very heart of economic life, falsification and fakes raise the question of State institutional control over manufacture and business transactions, for reasons related social order and social stability and, more prosaically, for fiscal reasons. The quality of manufactured goods, and therefore the possibility of evaluating them, is vital in any economy that has left the purely subsistence stage to rely on production and exchange. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EXTRO_032_0221 |