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Titre Le décret Suykerbuyk et l'enjeu de l'amnistie 
Auteur José Gotovitch, Chantal Kesteloot
Mir@bel Revue L'Homme et la société
Numéro no 159, 1er trimestre 2006 Les territoires de l'amnistie
Rubrique / Thématique
Entre cléménce et tolérance zéro. Les territoires de l'amnistie
Page 51-70
Résumé L'enjeu historique et politique de la question de l'amnistie en Belgique ne peut se comprendre qu'à la lumière d'une analyse de faits qui remontent à l'après première guerre mondiale. Au lendemain de celle-ci, une partie du mouvement flamand cesse de considérer la Belgique comme le seul cadre possible et s'inscrit de plus en plus radicalement dans une identité flamande anti-belge. À la faveur des années 1930, cette identité se drape en plus de pans nationalistes et fascistes. Les événements de la seconde guerre ne font que consolider cet engagement. Du côté francophone, il y a dès lors une assimilation de fait entre mouvement flamand et collaboration avec l'occupant, ce qui permet de jeter un large discrédit sur toute revendication flamande. Mais ce patriotisme belge francophone perd peu à peu de sa vigueur au fur et à mesure que la structure même de l'État belge est remise en cause. C'est dès lors au nom de l'antifascisme qu'est refusé tout geste d'amnistie, une revendication portée par le seul monde politique nationaliste et catholique flamand. Mais cette revendication a peu de chances d'aboutir y compris dans un seul cadre flamand à l'heure où le retour du spectre d'une extrême droite politiquement très présente oblige l'ensemble de la classe politique à se profiler plus que jamais en ardents défenseurs de la démocratie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Abstract The historical and political issue of amnesty in Belgium must be understood in light of events that occured after the First World War. The Flemish independence movement figures importantly in this context. The fact that this movement was compromised by collaboration with the German occupation during the Second World War explains why amnesty in general is rejected in the name of antifascism. At the present time, the rise of the far right has reinforced this reaction.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_159_0051