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Titre Quels temps mesure le chronométreur taylorien ?
Auteur Jorge Lago
Mir@bel Revue L'Homme et la société
Numéro no 162, 4e trimestre 2006 Les temps du travail
Rubrique / Thématique
Les temps du travail. Cycles et irréversibilité
Page 39-58
Résumé Assistons-nous au commencement d'une nouvelle ère du travail ? Avant d'en décider, il faut prendre garde que la méthode consistant à définir des périodes successives au cours de l'histoire conduit à attribuer un dynamisme propre à chacune, et à dissimuler le mouvement d'ensemble qui, éventuellement, les produit et les entraîne.Les sociologues qui veulent penser notre présent à partir de l'époque précédente se mettent en situation de n'observer rien d'autre que le maintien, la dénaturation ou la désagrégation du taylorisme. Mais qu'est-ce que le taylorisme ? Toutes les interprétations qui ont cherché à lui donner une cohérence et un moteur spécifiques se sont révélées inconsistantes. Pour comprendre cette technique, il faut nécessairement outrepasser les domaines, les objets et les durées d'observation que les praticiens ont en fin de compte fixé aux chercheurs.La séparation, devenue commune, entre la sociologie du travail et celle de l'emploi, exprime et dissimule le refus de décrire par elles-mêmes les relations fondamentales de la production. C'est pourtant en les observant que l'on aura une chance d'échapper aux contradictions que produit l'usage des concepts traditionnels, et qu'on analysera les diverses formes de prescriptions et de mesures qui, selon les temps et les conditions, règlent les rencontres entre les travaux et les capacités de travail.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Abstract « What does the Taylorian Chronometer Measure? »Are we witnessing the beginning of a new era of work? Before deciding, it is necessary to take distance from the method that defines successive historical periods by attributing a specific dynamic to each of them and dissimulates the movement of the whole producing them. The interpretations of Taylorism trying to give coherence and specific motor to each period are inconsistent. The now well-known separation between the sociology of work and that of employment expresses and dissimulates the refusal to describe the basic relations of production. However, it is only through observation that there is a possibility of escaping the contradictions produced by the use of traditional concepts in the analysis of the points of contact between production and work.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_162_0039