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Titre De la restructuration de l'entreprise à la restructuration des relations professionnelles : le cas de Canal Plus
Auteur Claude Didry
Mir@bel Revue L'Homme et la société
Numéro no 163-164, 1er et 2e trimestre 2007 Les temps des travailleurs
Page 95
Résumé Les licenciements collectifs de 2001 et 2003 au sein de Canal Plus correspondent à l'influence que l'actionnaire, Vivendi Universal, entend établir sur le groupe audiovisuel qu'il contrôle financièrement. Dans le contexte de la déconfiture de Vivendi Universal, les licenciements collectifs révèlent alors l'importance du collectif des salariés dans la définition même de Canal Plus. L'affirmation d'une Unité Économique et Sociale, comme collectif institutionnel, contre la normalisation que tentent ses dirigeants, traduit le dépassement du « registre transactionnel » des débuts de la chaîne. Face à un employeur tenté par le démantèlement et la vente de l'entreprise, la détermination de représentants du personnel issus d'un nouveau syndicat fait apparaître sous un jour nouveau l'« intérêt de l'entreprise » et la rentabilité que l'actionnaire peut en attendre. Ce rôle du comité d'entreprise et des organisations syndicales montre les effets déterminants du droit du travail dans la défense de l'intérêt d'une entreprise soumise à la pression des marchés financiers, selon un registre d'action propre à une activité faisant appel à une main-d'œuvre aux qualifications très spécifiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais « From Company Restructuring to the Restructuring of Personell Relations : The Case of Canal Plus »The collective layoffs of 2001 and 2003 at Canal Plus correspond to the influence that the stockholder, Vivendi Universal, desired to establish over the audiovisual company that it financially controls. In the context of the difficulties of Vivendi Universal, the firings reveal the importance of collective organization and action by the employees as defined in the very charter of Canal Plus. The affirmation of Economic and Social Unity, as an institutional collective, against the restructuring attempted by the company directors, went beyond the « transactional limits » established at the company's inception. Confronted with an employer tempted by the prospect of dismantling and selling the company, the determination of representatives of a new labor union was presented as being « in the interest of the company » and in that of the stockholders. This role of the representative organizations shows the determining effects of labor law in the defense of a company beset by market forces.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_163_0095