Titre | Travail, valeur et monnaie : dépoussiérage des catégories marxiennes appliquées à la sphère non marchande | |
---|---|---|
Auteur | Jean-Marie Harribey | |
Revue | L'Homme et la société | |
Numéro | 170-171, 4e trimestre 2008 et 1er trimestre 2009 L'économie hétérodoxe en crise et en critique | |
Rubrique / Thématique | L'économie hétérodoxe en crise et en critique |
|
Page | 127-150 | |
Résumé |
Dans le contexte de délégitimation dont sont victimes les dépenses publiques pour cause de mondialisation de l'économie, le présent texte propose une réfutation logique de l'idée selon laquelle les services non marchands seraient financés par un prélèvement effectué sur une base existant préalablement. Il s'écarte donc tant de la vision libérale que de la vision marxiste traditionnelle, l'une expliquant que les prélèvements obligatoires se font au prix d'une ponction sur l'activité privée, l'autre sur une part de la plus-value produite dans le secteur marchand. En partant d'une définition du travail productif en relation avec les rapports sociaux et d'une généralisation de la notion keynésienne d'anticipation, il s'agit de montrer que les services publics non marchands ont une valeur monétaire non marchande qui n'est pas ponctionnée et détournée mais qui est produite. Le travail effectué au sein des services publics ne s'échange pas contre du capital, mais il s'échange contre du revenu qui est produit à la suite d'une décision collective anticipant l'existence de besoins collectifs. En somme, c'est la dépense publique qui contribue à engendrer l'impôt via le revenu que l'activité publique crée et non l'inverse. Nous en déduisons une nouvelle conception de la richesse sociale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Abstract« Work, value and currency : renewal of marxian categories applied to the non-saleable market sphere »As globalization has brought increasing discredit on public expenses, this paper proposes a logical refutation of the idea that non-saleable services should be financed by levy of already existing activities. As such, it diverges from liberalism according to which compulsory levies are charged on private activities. It also differs from classical marxist theory for which taxation is partly based on the surplus-value generated in the private sector. Starting from a social definition of productive work coupled with a generalization of the keynesian conception of anticipation, we try to show that non-saleable services have a non-saleable monetary value which is not extracted from the private sector and redirected to the public sector but produced by the latter. Work done in non-saleable services is not exchanged for capital. Instead, it is exchanged for income that is produced following a collective decision on the anticipation of collective needs. In short, public expenses are the ones which contribute to engender taxation thanks to the income created by public activity, and not the reverse. We deduce a new conception of social wealth. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_170_0127 |