Titre | Deux conceptions divergentes de l'expertise dans l'école de la modernité réflexive | |
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Auteur | Florence Rudolf | |
Revue | Cahiers internationaux de sociologie | |
Numéro | vol. 114, janvier-juin 2003 Faut-il une sociologie du risque ? | |
Page | 35-54 | |
Résumé |
Un des effets de la radicalisation de la modernité tient à la montée de l'incertitude qui déstabilise les institutions les plus solides de notre culture, dont notamment la science, et à la généralisation de la sémantique du risque qui affecte les processus de prise de décision. Parmi les centres de recherche en sciences sociales spécialisés sur les risques en Europe, deux grands établissements ont retenu plus particulièrement notre attention en raison de leur polarité. Nous établirons des comparaisons entre deux projets menés par Wolfgang Van den Daele, Wissenschaftszentrum (WZB), Berlin, et Robin Grove-White et Brian Wynne, Centre for the Study of Environmental Change (CSEC), Lancaster. L'expérience menée par le WZB autour de l'évaluation des risques associés à la diffusion des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'agriculture et l'alimentation a conduit l'équipe à défendre une procédure strictement technique favorable à la normalisation des biotechnologies. Pour les chercheurs du CSEC, au contraire, l'élargissement des évaluations des innovations technologiques à des considérations éthiques, économiques, politiques et sociales s'impose. Le différend atteste de l'immersion des sciences et de leurs controverses dans des visions du monde et des Weltanschauungen : il compromet l'éventualité d'une entente entre les protagonistes du conflit. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CIS_114_0035 |