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Titre Banques, caisses d'épargne, immobilier et politiques publiques – Une lecture historienne de la crise financière espagnole : l'Espagne toujours diferente ?
Auteur Gérard Chastagnaret, Professeur émérite d'histoire contemporaine, université d'Aix-Marseille ; ancien directeur, Casa de Velázquez.
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 110, juin 2013 Les fusions-acquisitions - 50 ans d'unions monétaires africaines
Rubrique / Thématique
Les fusions-acquisitions - 50 ans d'unions monétaires africaines
 Crises immobilières et crises financières
Page 207
Résumé La crise actuelle du système financier espagnol trouve son origine principale dans une crise immobilière, provoquée par l'éclatement, à partir de 2007, d'une bulle spéculative fondée sur des anticipations hasardeuses d'un double marché, national et extérieur. La frénésie constructive avait été appuyée par un engagement croissant des institutions de crédit et surtout des caisses d'épargne, dominantes dans la collecte de l'épargne populaire et les prêts à l'accession à la propriété. De gestion souvent approximative, manquant de fonds propres, elles ont été très sensibles aux intérêts privés et aux pressions des politiques. La crise immobilière provoque un gonflement d'actifs surévalués et non immédiatement réalisables. La solution retenue par le politique, la « bancarisation » des caisses d'épargne, évite les faillites, mais transfère les effets de la crise aux nouvelles entités, comme Bankia. Effondrement de l'immobilier et crise financière ont élargi la crise dans trois directions : les finances publiques, l'économie espagnole, la société. Le politique apparaît à la fois impuissant et incapable de penser en termes nouveaux les bases de la croissance du pays. Classification JEL : G01, G21, G30, N14, R30.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The present crisis of the Spanish financial system is mainly to be found in a real estate crisis, appeared in 2007 with the outburst of a speculative bubble grounded in hazardous expectations about a two-tiered market, national and international. The building frenzy had been increasingly supported by banking institutions and above all by savings and loans institutions, active in collecting households savings and granting mortgage loans. Badly managed, lacking equity, they proved very sensible to private interests and political pressures. The real estate crisis inflated their balance sheets with overvalued and illiquid assets. The political remedy, the “bankarization” of savings and loans, avoids bankruptcies but shifts the crisis consequences to new entities, such as Bankia. The collapse of real estate and the financial crisis have broadened the spectrum of the crisis with regard to public budgets, the Spanish economy and society. Politicians appear as powerless as unable to renew their thinking on the economic growth. Classification JEL: G01, G21, G30, N14, R30.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_110_0207