Titre | L'obó de São Tomé (République de São Tomé e Príncipe) : un exemple d'hinterland forestier insulaire | |
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Auteur | Jean-Michel Lebigre | |
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer | |
Numéro | no 224, octobre-décembre 2003 Paysannerie africaines et développement | |
Page | 2 | |
Résumé |
L'obó est le terme qui désigne les sylves réputées primaires de l'archipel très accidenté de São Tomé e Príncipe, petit Etat du golfe du Biafra. Il s'agit pour l'essentiel d'épaisses forêts ombrophiles submontagnardes et de forêts néphéliphiles à endémisme végétal moyennement marqué. Lorsque les Portugais découvrirent l'île de São Tomé en 1470, celle-ci était alors inhabitée et complètement couverte d'un épais manteau forestier. La première vague de défrichements à la fin du XVe siècle se fit au profit des plantations de canne à sucre. Une longue période de déprise la suivit. Bien plus tard, au XIXe et au début du XXe siècles, la mise en place de nouvelles roças découlant des cycles successifs du café et du cacao marquèrent un nouveau recul de l'obó. Longtemps ce dernier a été considéré comme le domaine des Angolares, descendants des esclaves fugitifs ou rescapés des naufrages de navires négriers qui les emmenaient vers le Brésil. En dépit de la croissance démographique actuelle, l'obó reste en marge de la vie économique et sociale du pays. L'écotourisme pourrait cependant constituer à terme une activité valorisante. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COM_224_0002 |