Titre | Retour sur la pratique du pronunciamiento (1820-2013) | |
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Auteur | Marie-Danielle Demélas | |
Revue | Problèmes d'Amérique Latine | |
Numéro | no 91, hiver 2013-2014 Sociologie politique de la Bolivie | |
Page | 41-51 | |
Mots-clés (géographie) | Bolivie Espagne | |
Mots-clés (matière) | contestation ethnie histoire Indiens opposition au régime opposition politique pouvoir local vie politique | |
Résumé |
La vie politique bolivienne, célèbre pour l'instabilité qui la caractérise depuis deux siècles, a multiplié les formes de mobilisation dont beaucoup restent à étudier. Le pronunciamiento est de celles-ci. Né en Espagne, en 1820, il s'agissait, pour les militaires libéraux qui l'inventèrent, de se prononcer contre l'absolutisme et pour le retour à un régime constitutionnel. Rapidement adoptée dans l'ensemble de l'univers hispanique, la pratique quitta les casernes pour l'univers civil. Elle exprimait dès lors la volonté du pueblo contre un pouvoir abusif. Le pronunciamiento est redevenu d'actualité au cours du conflit du TIPNIS. Les organisations représentant les groupes indigènes hostiles au tracé de la route traversant leur territoire l'emploient désormais pour affirmer un pouvoir local et un peuple territorialisé face à un État de plus en plus perçu comme l'expression d'un groupe de pression local, celui des cocaleros, et d'une classe politique lointaine. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Perspective on the Practice of Pronunciamiento (1820-2013)Political life in Bolivia has been infamously unstable during the past two centuries. It has however produced a plethora of forms of mobilizations, many of which are still understudied. The Pronunciamiento is one of them. It appeared in Spain, in 1820, and was, for the liberal servicemen who invented it, a way to oppose absolutism and to advocate for a return to a constitutional regime. It was quickly incorporated throughout the hispanic world, and shifted from a military practice to a civil one. It became a way for the pueblo's to oppose an abusive power. The pronunciamiento returned to the center stage during the TIPNIS conflict. Organizations that represent indigenous groups hostile to the construction of a road that will cross their territory use the pronunciamiento in order to assert local power and their right on their own territory, and as a way to confront a State that is increasingly perceived as local lobby, controlled by the cocaleros, and a distant political class. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PAL_091_0041 (accès réservé) |