Titre | Georges Lefebvre (1874-1959), ou une histoire sociale possible | |
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Auteur | Stéphane Buzzi | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 200, juillet-septembre 2002 L'histoire sociale en mouvement | |
Rubrique / Thématique | Cheminements Urbain |
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Page | 177-195 | |
Résumé |
Suivre la trajectoire de Georges Lefebvre permet de comprendre la création institutionnelle et intellectuelle de l'histoire sociale en France. En effet, en s'éloignant d'une hypothèse
brutale qui ferait des « origines socio-économiques » d'un seul l'explication de la naissance de
l'histoire sociale, on se propose d'élargir le champ de l'étude biographique à celle des configurations dans lesquelles Georges Lefebvre s'est placé : participant à la création des Annales
dès 1929, défenseur d'Ernest Labrousse, il est aussi un historien reprenant un questionnement
déjà en place dès le début du XXe siècle, celui des origines sociales de la Révolution. Ses travaux
s'inscrivent dans ces perspectives, s'appuyant institutionnellement sur la Commission Jaurès,
créée pour organiser la collecte des faits économiques et sociaux. Ainsi, on peut montrer que
la naissance du paradigme majeur de l'histoire sociale française des années 1950-1960 n'est
autre que la reprise d'efforts entamés par Georges Lefebvre; l'organisation, les sources et le
projet pilote étaient siens : les étudiants de Labrousse remplaçaient les érudits locaux. Il ne
faut cependant pas ignorer, en plus de l'histoire des faits sociaux, une conception de la connaissance historique qui n'éliminait aucun « fait » historique, politique, culturel ou militaire : en cela,
Georges Lefebvre montre que la rupture avec l'histoire « positiviste » n'a pas été aussi grande
qu'on ne le croit, d'autant plus que sous sa plume, l'innovation est toujours fille de la tradition. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_200_0177 |