Titre | Prestige et métier dans la société malgache. : A Tananarive aux XIXe - XXe siècles | |
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Auteur | Faranirina V. Rajaonah | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 204, juillet-septembre 2003 Les sociétés dans l'espace urbain en Afrique | |
Page | 65-79 | |
Résumé |
L'annexion de Madagascar par la France en 1896 s'accompagne de mesures censées
instaurer un ordre social en rupture avec la répartition des sujets des souverains merina entre
des nobles, des esclaves et des roturiers libres. En fait, après avoir officiellement aboli la
hiérarchie des statuts, l'administration française continue à prendre en considération un système
de références essentiel pour les Malgaches. Dans Tananarive, la capitale du royaume
merina, devenue celle de la colonie, l'honorabilité tient d'abord au rang. Toutefois des
mutations amorcées au XIXe siècle s'accélèrent durant la période coloniale avec la valorisation
d'activités qui se transforment en professions, comme le commerce, ou celle de métiers exigeant
de nouvelles compétences, acquises en particulier grâce à l'instruction. Cependant, sans
négliger les innovations dans leur art, des nobles restent attachés à des métiers de famille
donnant une visibilité au rang et permettant d'entretenir le prestige dû à l'ascendance. Ainsi
la colonisation a certes entraîné des recompositions sociales à Tananarive, mais dans cette
ville restée profondément merina, marquée par l'héritage de la royauté et l'empreinte du
christianisme depuis le XIXe siècle, les permanences ont autant d'importance que les ruptures. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_204_0065 |