Titre | Regards, visibilité historique et politique des images sur les réfugiés palestiniens depuis 1948 | |
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Auteur | Stéphanie Latte Abdallah | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 219-220, avril-septembre 2007 Culture et politique. | |
Rubrique / Thématique | Cultures et libérations |
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Page | 65-91 | |
Résumé |
Cet article aborde les enjeux, les formes et la généalogie de l'entrée des Palestiniens dans
le champ photographique et historique. C'est une réflexion sur les images (photographies,
films) produites sur les réfugiés palestiniens depuis 1948, en partant de celles de l'humanitaire :
celles des Quakers et de la Croix-Rouge de 1948 à 1950, puis celles de l'UNRWA (United
Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) qui apporte depuis
1950 de l'assistance humanitaire et des services aux réfugiés. Ces images sont en effet les
seules à retracer plus d'un demi-siècle d'exil et témoignent de la spécificité de l'histoire des
réfugiés palestiniens car elles sont le lieu et d'une certaine façon déjà le résultat d'une confrontation politique, historique et culturelle. Aussi figurent-elles le consensus international sur la
question des réfugiés à différentes périodes. Sont également étudiés les photographies et les
films militants de l'OLP.
L'histoire des réfugiés, tout comme celle des Palestiniens, est celle de la conquête de la
visibilité politique et historique, à partir du vide créé par l'exode de la Palestine mandataire,
lors de la guerre de 1948 et de la création d'un seul des deux États prévus par le plan de
partage de l'ONU en 1947. L'histoire des images autorisées sur les réfugiés est une part de
leur histoire et sa métaphore.
Jusqu'en 1967, ces photos et ces films humanitaires participent de l'invisibilité des Palestiniens. Ils ont pourtant servi des visions contrastées de l'histoire en accord avec leurs projets
politiques tout en ayant contribué à leur manière à une résistance à l'effacement. A partir de
1967, les Palestiniens deviennent visibles comme peuple et groupe national : au sein de
l'humanitaire, réalisateurs et photographes subvertissent en effet peu à peu, dans un contexte
international renouvelé, le caractère universel et dépolitisant de la représentation des réfugiés
pour incarner leur histoire à l'écran. C'est aussi le moment où, de l'intérieur de l'OLP, naît
une première génération de cinéastes palestiniens.
Il s'agit de réfléchir au comment de la production de ces images avec ses acteurs (les
photographes, cinéastes, responsables des départements audiovisuels) et au regard du
contexte des différentes périodes. A travers principalement le fonds audiovisuel de
l'UNRWA, il est aussi question d'analyser la manière dont les Palestiniens et les réfugiés
ont peu à peu investi le département audiovisuel pour servir leur histoire. Plus largement
ce sont les enjeux politiques de ces images, le rôle qui leur a été donné par les différents
protagonistes (instances internationales, pays d'accueil, OLP, militants et personnes réfugiées), et celui qu'elles ont joué dans la visibilité et la présence à l'histoire des réfugiés qui
nous intéressent ici. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Images and historical and political
conspicuousness of refugees : the Palestinians since 1948.
This article studies the production of images of Palestinian refugees by various
actors : photographers, filmmakers, heads of audiovisual departments of first the Quakers
and the Red Cross, then the United Nations Relief and Work Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA) and finally the PLO. In all these images the Palestinians
became visible as such only after 1967. The contents and style, the political role of these
pictures and their relationship to Palestinian history and to the vision of the refugees by
themselves are treated in depth. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_219_0065 |