Titre | Ni civil ni militaire : le travailleur indochinois inconnu de la Seconde Guerre mondiale | |
---|---|---|
Auteur | Liêm-Khê Luguern | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 219-220, avril-septembre 2007 Culture et politique. | |
Rubrique / Thématique | Droits et libertés |
|
Page | 185-199 | |
Résumé |
En 1939,20 000 travailleurs indochinois requis furent acheminés vers la métropole.
Dépendants du ministère du Travail, ils furent affectés comme ouvriers non spécialisés (ONS)
dans les usines (en particulier les poudreries, l'aviation, les usines de munitions comme cela
avait déjà été le cas en 1914) travaillant pour la Défense nationale. Bloqués en France à la
suite de la défaite de juin 1940, ils n'ont pas pu, non plus, regagner la colonie à la Libération
en raison de la guerre d'Indochine. Ce n'est que dix ans après leur réquisition (entre 1948 et
1952) que la majorité d'entre eux a été rapatriée, tandis qu'un millier choisit de s'installer
définitivement en France. Ces derniers ont pu en 1973 faire valoir leurs années de réquisition
dans le calcul de leur droit à la retraite. A la fin des années 1980, un comité de soutien aux
anciens travailleurs et tirailleurs vietnamiens en France voit le jour avec le soutien de personnalités dont Madeleine Rebérioux. Appuyés par ce comité, les anciens requis rapatriés se sont
mobilisés pour obtenir les mêmes droits que leurs camarades installés en France. En vain
jusqu'à tout récemment. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Neither a civilian nor a soldier : the unknown
Indochinese worker of World War II.
In 1939,20 000 Indochinese workers were summoned and shipped to France. Under
the authority of the Ministry of Labour, they were employed as unskilled workers in
factories working for the Ministry of War (in particular, in gunpowder, aircraft and ammunition factories as it had already occurred in 1914). Following the French defeat in June
1940, they were prevented from leaving. When France was liberated they could not go
back to their homeland either because of the Indochina War. It was only 10 years after
they had first been called up (between 1948 and 1952) that most of them were repatriated
while a thousand of them chose to settle down in France. In 1973, those who remained
in France could have their years of service to France taken into account and added to
their retirement pension. In the late 1980's a support committee for the former Vietnamese workers and infantry soldiers in France was created with the support of intellectuals
like Madeleine Rebérioux. Supported by this committee, the former workers requisitioned
to serve in France and who had gone back to Vietnam struggled to be granted the same
rights as their comrades who had settled down in France. In vain until recently. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_219_0185 |