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Titre L'encadrement des loyers depuis 1900, une question européenne
Auteur Danièle Voldman
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 245, octobre-décembre 2013 Les crises du logement en Europe au XXe siècle
Rubrique / Thématique
Le logement entre libéralisme et contrôle
Page 137-147
Résumé La fixation par les pouvoirs publics d'un prix maximum de vente pour les produits de première nécessité, qu'il s'agisse des denrées alimentaires, des combustibles, des transports et du loyer des habitations, est une revendication ancienne des classes populaires. Cette mesure a été appliquée sous des appellations diverses à travers l'Europe à des moments particuliers de son histoire, soit par choix politique, soit pour contenir une situation sociale explosive, soit encore pour réguler un marché immobilier considéré comme déséquilibré. Les deux temps forts de l'encadrement des loyers par les pouvoirs publics, au cours de la Première Guerre mondiale et pendant le développement des États-providence après 1945, ont été suivis de tentatives pour en finir avec ce dirigisme. En effet, si la mesure était défendue par les réformateurs au nom de la justice sociale, les propriétaires y voyaient une limitation des libertés individuelles et, surtout, les milieux économiques la considéraient comme une aberration contre-productive.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Rent control since 1900: a European matter
Government capping of prices for a wide range of essential products such as foodstuffs, fuel, transport and rent, has long been a demand of the working class. Throughout European history, this policy was implemented under various names, either out of political choice or to curb an explosive social situation, or to regulate a housing market regarded as unstable. The two turning points in the history of state regulation of rents, which coincided with the First World War and the development of welfare states after 1945, were followed by various attempts to end state interventionism. Reformers may have advocated such policies in the name of social justice, but landlords regarded them as a restriction on individual liberties, and, above all, they were widely viewed as a counterproductive aberration in the economic sphere.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_245_0137